La descente aux enfers continue pour l’agence pour le développement du nord (Adn). Preuve irréfutable : son directeur a du mal à justifier les dépenses, à la grande déception des administrateurs réunis en conseil la semaine dernière.
Les difficultés que connaissent les régions du nord n’ont pas empêché le directeur de l’agence pour le développement du nord Mali (Adn) de dilapider les ressources de la structure. Mais le masque est tombé au dernier conseil d’administration de l’agence, où les administrateurs ont tenu à ce qu’il justifie le budget mis à sa disposition afin de mener les activités sur le terrain.
De fait, il n’a pu donner le moindre détail par rapport à l’exécution des recommandations du conseil d’administration. De même que le plan d’actions de l’Adn qui s’articulait autour de la réalisation de puits à grand diamètre, des projets pour la réinsertion de jeunes, entre autres. Toute chose qui n’a pu être effective pour plusieurs raisons, avant même les événements survenus au nord.
Incompréhension. Au cours du dernier conseil d’administration, à la surprise générale, le directeur, Mohamoud Ag Mohamed, voulait coûte que coûte faire valider un nouveau plan d’actions. Alors que toutes les actions annoncées n’ont jamais été exécutées. Pire, il n’y a eu aucune trace des sous sortis des caisses du service.
Il s’agit de l’argent prévu pour l’entretien du parc auto qui ne profite qu’au seul Dg de l’Adn, et d’une importante somme d’argent pour la confection d’une revue que les administrateurs n’ont jamais vue. Autant de raisons qui justifient la méfiance de ces derniers pour continuer à voter un budget qui visiblement ne satisfait qu’une poignée d’individus.
Paul MAHAMANE