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Contribution : Quand le gouvernement malien aura le courage d’appliquer sa propre loi ?

Gouvernement Oumar Ly

Dans son allocution adressée à la communauté malienne à l’université Cheick Anta Diop à Dakar, le Président IBK a envoyé des flèches à l’ancien régime. Une des expressions n’a point raté sa cible. Notamment il avoua clairement qu’il n’a pas hérité d’un Etat. Eh bien, il avait pleinement raison au regard des tristes réalités qui prévalent dans le pays. Effectivement, il passe aux commandes après un régime calamiteux qui avait très peu sinon des notions très médiocres de la gestion du pouvoir.

Hélas, hériter des séquelles d’un tel pouvoir n’est pas une tâche aisée. Quoiqu’il le savait parfaitement. Ce qui ne l’a pas empêché de parcourir le pays et se porter candidat à la présidentielle. IBK et les membres de son gouvernement mieux que quiconque savent que le Mali est un pays de non droit, de laisser aller. Ils ne sont pas sans savoir que l’abus de pouvoir était devenu une tradition établie. Les dirigeants et leurs clans se croyaient plus maliens que le commun de leurs compatriotes. Le Président lui-même n’avait aucune autorité hormis de s’adonner à des plaisanteries à cousinage durant les cérémonies officielles. Nos compatriotes habitués à ce spectacle n’ont pas manqué de l’accompagner durant deux mandats sans se lasser.

Il y a à peine une semaine, en regardant la télévision, je m’écroulais de rire en apercevant le Ministre des transports en pleine campagne de sensibilisation à la gare routière de Sogoniko pour la sécurité routière. Certes, l’initiative est louable à tout point de vue.

Je me suis posé une vague de questions dans la foulée. En réalité, quel est le régime qui n’a pas combattu l’insécurité routière au Mali ? Lequel est parvenu à prendre le taureau par les cornes en atténuant les accidents de la circulation et son lot de morts d’hommes au quotidien ? Les séries de sensibilisation auront servi finalement à quoi?                 Pour les besoins de la cause il y a lieu d’agir.

A Bamako chaque jour qui passe la route fait des ravages terribles. Si les autres pays ont fait une avancée significative en la matière, ils le doivent à l’application stricte de la loi. Il me semble que nous sommes arrivés à un autre stade face à ce fléau. Les sanctions me semblent être le seul remède indiscutable qui viendra à bout de l’insécurité routière dans notre pays. Cependant, il convient de former les agents tenus à appliquer la loi au risque que ceux-ci s’enrichissent de manière illicite comme c’est le cas et un phénomène de mode au Mali. Je précise bien que les recettes issues de l’application de la loi à travers les contraventions se doivent d’atterrir dans la caisse de l’Etat.

Pour mener à bien cette mission d’intérêt public, il y a lieu de créer une unité spéciale qui travaillera de concert avec la police nationale. Attention à la contamination du virus de pillage émanant des agents de la police. La gestion de la sécurité routière doit faire l’objet d’un traitement sans état d’âme et faire fi des interventions comme c’est le cas généralement au Mali. Un délinquant de la route est un criminel ambulant qui peut semer la terreur sur son passage. Les usagers doivent assumer leur responsabilité à part entière car c’est la sécurité des autres qui est toujours mise en danger.

Il est anormal qu’aujourd’hui n’importe qui, peu importe son âge, ait le droit de se procurer d’une moto et de la conduire comme bon lui semble. Les autorités doivent veiller et sanctionner un tel comportement en imposant des règles bien claires pour tous. J’estime que la conduite de la moto doit être subordonnée à l’atteinte de la majorité.

Il n’est pas étonnant de voir toute une famille s’embarquer en moto Jakarta. Par la même occasion interdiction doit être faite de transporter un nouveau-né dans le dos en cyclomoteur. Ce geste ressort de la pire infraction mettant la vie d’un mineur en danger.
Par ailleurs, les concentrations de moto communément appelée  » mal vie  » doivent être sévèrement punies par la loi. Les auteurs de ce jeu mortel pris en flagrant délit mériteraient la garde à vue et la confiscation de leur engin deux roues. Après tout, une infraction est une infraction. Il ne s’agit pas de mettre en place des lois pour ensuite les jeter dans les bacs à poubelle.
Aujourd’hui, aucune statistique fiable ne saurait formuler combien de gens perdent chaque année leur vie sur la route. L’honneur revient à nos plus hautes autorités d’emprunter le chemin qui épargnera au pays des morts juvéniles sur la voie publique. J’en appelle à la responsabilité de chacun pour qu’ensemble nous réussissions.
Malien aujourd’hui,

 

Malien demain

Source: Zénith Balé

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