Le Collectif des députés spolié est né suite au contentieux électoral des scrutins législatifs des 29 mars et 19 avril 2020. Il s’est fixé comme objectif la prise en compte des préoccupations des candidats victimes de l’Administration et de la Cour Constitutionnelle au premier et au second tour des législatives. Il s’agissait, à travers une unité d’action d’œuvrer à la restitution des sièges et la prise en compte des requêtes introduites auprès de la Cour Constitutionnelle. Mais cette unité ne survivra pas aux multiples tentations du gain facile de certains responsables dudit Collectif. Depuis deux groupes se battent séparément pour la prise en compte de leurs droits. Lisez plutôt l’intégralité de cette déclaration du président du CODESAC, Gossi Draméra !
Le Mali a organisé les élections législatives les 29 mars et 19 avril 2020, conformément aux résolutions du Dialogue national inclusif (DNI) en vue de mettre fin à la crise sociopolitique que traverse notre pays.
À la surprise générale, ces élections qui devaient être une source d’espoir et d’espérance ont mis le peuple dans la désillusion et le désespoir. Les citoyens ont constaté que la voix des urnes ne serve plus à rien, pour accéder à l’hémicycle.
Les résultats des urnes sont falsifiés et détournés, en fonction de l’appartenance politique des candidats, des circonscriptions et selon les humeurs de l’Administration en charge des élections ainsi que de la Cour Constitutionnelle.
Ainsi, dès la proclamation définitive des résultats par la Cour Constitutionnelle, il y a eu des soulèvements qui se sont traduits par des échauffourées, entre des manifestants et les forces de l’ordre. Soulèvements populaires contre les falsifications des résultats et la non-prise en compte des requêtes.
C’est pour protester contre ces tripatouillages, que le Collectif des députés élus par le peuple et spoliés par la Cour Constitutionnelle est né avec à sa tête Bourama Tidiani Traoré. Un collectif qui a pour vocation de défendre les intérêts des victimes des élections législatives de 2020 (premier et second tour).
Les différents candidats se sont regroupés pour adopter un planning de travail commun, afin d’alerter l’opinion publique nationale et internationale sur ces injustices. La rédaction du mémorandum et son dépôt au niveau des Chancelleries, la rencontre de certains ambassadeurs, l’organisation de points de presse, la rencontre avec de hautes autorités politiques et morales, en sont une parfaite illustration.
Le Collectif prend en compte toutes les préoccupations des candidats, à savoir, ceux ayant été victimes de l’Administration et de la Cour Constitutionnelle au premier et au second tour des législatives. Il s’est fixé pour objectif, la restitution des sièges et la prise en compte des requêtes introduites auprès de la Cour Constitutionnelle.
Le Collectif a été remarqué surtout par son unité d’action, d’opinion et d’expression, jusqu’au jour où son président, Bourama Tidiani Traoré (sans mandat), a rencontré en catimini des personnalités censées être nos adversaires : Mamadou Cissé dit Bagagnouwa, Yaya Sangaré, Tiémoko Sangaré, Karim Keïta et Hady Niangadou.
C’est à partir de là que, l’unité du Collectif a volé en éclat, pour laisser place à la division et à la trahison. Bourama Tidiani Traoré ayant eu l’assurance auprès de ces « faiseurs de roi », que les députés des sept (7) circonscriptions, estimés à 30 élus vont réintégrer l’Assemblée nationale, après démission des «députés» contestés des circonscriptions de Bamako CI, CV, VI, Bougouni, Kati, Sikasso et Koro.
Les candidats issus des autres circonscriptions, environ une quinzaine, convaincus de leur bon droit et de leur lutte légitime, ont aussi pris leur destin en main, en créant le Collectif des Députés Spoliés par l’Administration et la Cour Constitutionnelle (CODESAC).
Ce Collectif comprend les circonscriptions de Bafoulabé, Banamba, Yélimané, Nara, Macina, Ségou, Djenné, Douentza, Mopti, Ténenkou, Youwarou, Diré, Goundam, Gourma Rharous et Tombouctou.
Ils sont estimés à 34 députés, si la Cour Constitutionnelle réexaminait leurs requêtes et en les remettant dans leur droit.
À défaut, le CODESAC demande la dissolution pure et simple de l’Assemblée nationale.
Les recommandations de la CEDEAO, en ignorant les quinze (15) circonscriptions, font état seulement de trente (30) sièges. Ce que ne saurait être accepté par le CODESAC, dirigé par l’Honorable Gossi Draméra.
Nous réclamons les 34 sièges.
Contrairement aux dires de la CEDEAO, c’est un total de 64 sièges qui sont contestés, suite aux tripatouillages de l’Administration et de la Cour Constitutionnelle.
Le Président du CODESAC
Gossi Draméra
Source : INFO-MATIN