Alors que le marché de construction de la nouvelle prison de Bamako est attribué, le Dfm s’obstine à entraver son exécution par la Société titulaire. Les raisons.
Le ministère de la Justice a obtenu du budget national (exercice 2014, 2015 et 2016) un financement pour la réalisation des travaux de construction et d’équipements de la nouvelle Maison d’arrêt de Bamako, R+2, à Banankabougou.
Une partie des sommes accordées à ce projet sera utilisée pour effectuer les paiements prévus dans le cadre de l’exécution des marchés des travaux de construction et d’équipements de la nouvelle Maison d’arrêt de Bamako. Les travaux devraient être exécutés dans un délai de 24 mois.
Après les soumissions, une société de la place a été retenue. Depuis ce jour, le Directeur des finances et du matériel (Dfm) du ministère de la Justice et des Droits de l’homme rechigne à laisser ladite société réaliser ce grand projet. Nonobstant la lettre du Directeur général des marchés publics et des délégations de service public, en date du 29 août 2014.
Lequel directeur des marchés publics n’avait pas fait d’objections sur le contenu de l’offre retenue et avait demandé au Dfm de se rassurer de l’exécution technique du projet. Le Dfm s’y refuse. La raison apparente pourrait être qu’il a sa propre société-référence. De fait, il ne veut pas mettre en exécution cette décision.
Depuis octobre 2014, date de la publication de l’avis d’appel d’offres, ce grand projet du régime d’IBK est bloqué au niveau du ministère de la Justice. Il s’agit de la construction de la nouvelle Maison centrale d’arrêt de Bamako à Banankabougou.
Pis, il y a eu déjà des décaissements de fonds et personne ne sait ce qui a été fait de ces fonds. On se demande aussi pourquoi le Dfm veut donner ce marché à une autre entreprise qui n’a pas été retenue et n’a même pas soumissionné.
Pour être concret, 500 millions de Fcfa ont été décaissés. Visiblement, le Dfm cherche désespérément une société qui ne correspond pas à la demande et ne répond à aucun critère. Alors que les délais sont dépassés.
Le hic dans cette affaire, c’est que la construction de cette Maison d’arrêt pouvait créer de l’emploi. Au même moment la grande prison de Bamako, qui ne répond plus aux normes, reste surpeuplée. Pendant qu’un seul Dfm bloque tout et entend retirer le marché déjà attribué. Parce qu’il a peut-être «bouffé» tout l’argent décaissé.
Sinaly KEITA
Source: Le Reporter