Les deux personnalités impliquées dans la révision constitutionnelle ont failli en venir aux mains. Pour maîtriser le feu, le président IBK a du intervenir auprès du député en charge de la révision constitutionnelle pour »s’excuser ».
En effet, le ministre impliqué dans le projet constitutionnel a émis de sérieux griefs qui remettaient totalement en cause le travail abattu par le parlementaire. Il s’agit du célèbre avocat Kassoum Tapo, récemment conseiller juridique du président Malien.
Il a été nommé ministre des Droits de l’Homme et de la Réforme de l’Etat, au mois d’avril dernier. Seulement ses analyses divergeaient véritablement d’avec les travaux entrepris depuis longtemps par l’honorable Zoumana N’tji Doumbia, le député en charge de la révision.
Les deux autorités se sont retrouvées pour des explications, où l’on a frôlé le pugilat! Lorsque les échos de la scène sont tombés dans les oreilles du locataire de Koulouba, le président malien en personne, il a immédiatement pris langue avec le président de la commission lois pour « s’excuser ».
Dans la foulée, le ministre indélicat s’est vu remonter les bretelles. Ce qui explique que l’élu qui faisait le point de ses travaux à la Maison de la presse vendredi dernier, a démenti toute consigne du Chef de l’Etat à qui il aurait prêté ces propos : « Faites ce qui est bon pour le Mali ».
En tout cas, c’est le député qui aura le dernier mot, puisque c’est lui qui votera. Et Zoumana N’tji, faut-il le rappeler, a sillonné tout le Mali pour avoir l’avis des populations.
Le Chef de l’Etat évite donc le pire dans son camp, en attendant le vote référendaire du 9 juillet, où le peuple se prononcera sur la mise à jour de la Loi Fondamentale actuelle datant de 1992.
Idrissa KEITA pour JMI
Correspondant particulier de JMI au Mali