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Constitution de Grandes Familles Politiques : Entre illusions, réalités et égos !

La configuration politique actuelle milite plus en faveur de l’absorption des petites formations politiques par les géants de la scène politique  plutôt qu’à la reconstitution de grandes familles comme l’ADEMA-PASJ, le CNID-FYT et le PDP.  

Oumar Ibrahim Toure president parti apr alliance republique

S’achemine-t-on vers une recomposition de la classe politique malienne ? Difficile de répondre par l’affirmative. La seule certitude est que les initiatives relatives à la reconstitution de grandes familles ont refait surface. Au Parti africain pour la solidarité et la Justice (ADEMA-PASJ), on en parle. Tout comme au Congrès national d’initiative démocratique (Cnid-Faso Yiriwa Ton). Le Parti pour la Démocratie et le Progrès (PDP) semble être mort de sa belle mort. Le sujet est, somme toute, entre illusions, réalités et égo.

La question de reconstituer la Ruche revient sur toutes les lèvres. L’un des présidents d’honneur de l’ancien parti au pouvoir, Pr Ali Nouhoun Diallo, a même adressé un message aux abeilles dans lequel il appelle de tous ses vœux le retour de tous ceux qui ont pris une autre direction.

Il s’agit du Miria du regretté Pr Mamadou Lamine Traoré, de l’Asma-CFP de Soumeylou Boubèye Maïga, de l’Union pour la République et la Démocratie (URD) de Soumaïla Cissé, du Rassemblement pour le Mali (RPM) d’Ibrahim Boubacar Kéïta et de l’APR d’Oumar Ibrahim Touré. S’y ajoute un autre parti, les Fare de Modibo Sidibé, qui courtise les abeilles.

Si le Miria, l’Asma CFP et l’APR regardent dans la même direction que l’ADEMA en ce sens qu’ils sont tous membres de la majorité présidentielle, tel n’est pas le cas pour l’URD et les Fare qui réclament haut et fort leur appartenance à l’opposition.

Des voix n’écartent pas aussi une fusion entre l’ADEMA et le RPM. De nombreux ruchers bon teint manifestent leur réticence face à un tel projet  synonyme à leurs yeux de phagocytose de l’ADEMA par le RPM. S’il y a une sérénité palpable dans la ruche depuis la fin des travaux du 5ème congrès ordinaire les tisserands, eux, sont dans une situation inquiétante avec des risques réels d’implosion du parti au sein duquel la guerre de leadership fait rage.

Indispensable fusion pour arriver au pouvoir !

Les contingences politiques actuelles ne militent pas aussi en faveur d’un retour de l’honorable Soumaïla Cissé et ses camarades dans la ruche. Mais le retour de Soumeylou Boubèye Maïga et d’Oumar Ibrahim Touré pourraient se heurter aux questions de leadership, lesquelles ne sont pas insurmontables si les uns et les autres mettent de côté leur égo. S’agissant des Fare de Modibo Sidibé, il était question qu’il milite à l’ADEMA.

Les partisans de cette démarche qui voulaient que le jeune frère de Feu Mandé Sidibé porte les couleurs à la présidentielle de 2013 ont désarmé à l’annonce de la création des Fare. Donc, une fusion probable entre les Fare et l’ADEMA n’est pas à exclure. En même temps, les Forces Alternatives pour le Renouveau et l’Emergence, Fare-an ka Wuli de Modibo Sidibé et la Convention Nationale pour une Afrique Solidaire (CNAS-Faso Hèrè) de Soumana Sacko travaillent déjà à la constitution d’un grand pôle politique des forces de gauche.

L’idée de transformation du Groupe parlementaire APM ‘’Alliance pour le Mali’’ en un seul et unique parti politique avait été évoquée en un moment avant d’être mise en parenthèses. Un grand obstacle : le seul point commun de ces partis politiques est d’appartenir à la mouvance présidentielle.  L’Alliance des Forces démocratiques pour le Mali (AFD-Mali), un regroupement de partis politiques et d’associations, membre de la majorité présidentielle, créée sur l’initiative de l’actuel ministre de la Défense et des Anciens combattants, Tiéman Hubert Coulibaly, Président de l’Union pour la Démocratie et le Développement (UDD), s’achemine vers une grande formation politique à condition bien sûr que les discussions en cours entre ses leaders aboutissent.   La configuration politique actuelle milite plus en faveur de l’absorption des petites formations politiques par les géants de la scène politique qu’à la reconstitution de grandes familles comme l’ADEMA-PASJ, le CNID-FYT et le PDP. Les leaders de petits partis qui peuplent le paysage politique n’ont d’autre choix que d’aller se confier aux géants du landerneau politique pour survivre. Le secrétaire général du Parti pour la reconnaissance nationale (Parena), Djiguiba Kéïta dit PPR, déclarait le 5 décembre 2010 au Centre international des conférences de Bamako, lors du 2ème congrès ordinaire du Parti pour la Démocratie et le Renouveau (PDR Dun Kafa Ton), que la meilleure voie d’arriver à Koulouba, de gravir les marches du pouvoir suprême réside dans une indispensable fusion des partis politiques.  Pour paraphraser le Président du PDR Dun kafa Ton, Kalilou Samaké, qui déclarait lors des assises de son parti qui scellaient la fusion avec l’URD que «les oiseaux qui portent le même plumage ont le même ramage », PPR disait qu’au Parena, « nous pensons également que ceux qui se ressemblent s’assemblent ».

Chiaka Doumbia

source : Le Challenger

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