Les Maliens sont reconnus comme de grands consommateurs de viande. Dans les villes, on assiste à des abattages de bétail mais la question que l’on peut se poser est de savoir les conditions d’abattage des animaux qui servent de viande aux consommateurs. Pour répondre à cette interrogation, nous avons estimé nécessaire d’approcher quelques acteurs de la capitale, Bamako. Le constat est que l’hygiène doit être renforcée dans ce domaine, pour permettre aux populations de manger sain.
La viande est perçue comme un aliment riche. En effet, l’introduction de la viande dans les habitudes alimentaires des populations souvent dénutries s’accompagne d’une amélioration de l’état nutritionnel. Ce qui demande beaucoup d’hygiènes imposés par les autorités en charge du contrôle de la qualité de la viande au bonheur des consommateurs.
Il s’agit de l’abattage dans un abattoir spécialisé de toute bête destinée à la consommation du grand public. Les animaux abattus de façon clandestine devraient être saisis car ils peuvent nuire à la santé de la population. « Nous disposons d’informations sur l’état de santé des animaux devant être abattus. Le contrôle des animaux avant l’abattage est relatif aux documents de déclaration sanitaire. Arrivé à l’abattoir, le vétérinaire vérifie l’état de santé des animaux. Il vérifie, en outre, si les animaux ne présentent pas de souillure.
C’est pourquoi l’annonce des animaux à l’abattoir est nécessaire car elle permet de détecter les maladies qui pourraient mettre en danger la santé humaine. En cas de doute, un examen visuel peut être complété par des analyses chimiques ou microbiologiques complémentaires. Une fois le contrôle de la viande effectué, les personnes mandatées pour cette tâche décident si la viande est propre à la consommation dans le cas contraire, elle sera exclue ». Explique un vétérinaire que nous avons rencontré à l’abattoir de la zone industrielle.
Selon ce dernier, pour éviter la protection de la viande des microbes, il faut respecter des normes d’hygiène. La circulation doit se faire dans des locaux plus propres. Aussi les vêtements de travail doivent être toujours propres et le matériel utilisé lors de l’abattage du bétail doit rester toujours être désinfecté après utilisation.
« Nous invitons nos frères à croire en notre travail car nous œuvrons pour leur santé. Aussi, nous invitons la population à dénoncer tout abattage anarchique car cela peut poser d’énormes problèmes surtout sur le plan sanitaire. Pour finir, nous appelons nos mamans à bien observer la viande avant tout achat. Il faut surtout éviter toute viande qui n’est pas cachetée ». Recommande le spécialiste.
Paul Y. N’GUESSAN
Bamako News