Le président de la République, chef suprême des Armées, Ibrahim Boubacar Keïta a présidé, vendredi dans l’après-midi, à Koulouba, les travaux du Conseil supérieur de Défense. Cette importante rencontre s’est déroulée en présence du Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maïga, des membres du cabinet présidentiel, de plusieurs ministres et de hauts gradés de nos Armées.
Au sortir de près de deux heures d’échanges tenus (naturellement) à huis clos, le ministre de la Défense et des Anciens Combattants, Tiéna Coulibaly a confié à la presse que le principal point qui était à l’ordre du jour du Conseil supérieur de Défense portait sur le respect des droits de l’Homme dans les zones d’opération et le droit international humanitaire (DIH). «Le président de la République a ordonné que nos troupes en opération respectent les droits de l’Homme. Il a aussi redit son soutien à nos troupes et son engagement à leur donner les moyens de travailler», a indiqué le ministre de la Défense. Toujours selon Tiéna Coulibaly, le chef de l’Etat a mis l’accent sur la communication pour créer une bonne jonction entre l’armée et son peuple. En outre, il a soutenu que selon le chef suprême des Armées, c’est à cette seule condition que l’Armée pourra efficacement exécuter la mission qui lui est confiée, c’est-à-dire protéger les personnes et leurs biens, tout en respectant les droits de l’Homme.
Plus explicite, le ministre Coulibaly révèlera que la question de la récente découverte de fosses communes dans les localités de Nantaka et Kobaka, dans la Région de Mopti, a été abordée lors du Conseil de Défense. «Le président de la République a regretté ces incidents. Il a effectivement dit que la justice militaire doit être renforcée, que les enquêtes aient lieu pour savoir la vérité, mais il a insisté sur la nécessité absolue de préserver le moral des troupes», précisera-t-il. Le ministre a insisté sur la nécessité de ne pas démoraliser les troupes qui font un travail exceptionnel de sécurisation des personnes et de leurs biens sur toute l’étendue du territoire national. La question de la sécurisation des élections prochaines, à en croire Tiéna Coulibaly, a également été abordée au cours des travaux du Conseil. Le ministre a rappelé à cet effet qu’au niveau du ministère de la Sécurité et de la Protection civile, il existe une commission qui est en jonction avec le département de l’Administration territoriale pour prendre en charge toutes les questions relatives à la sécurisation des scrutins.
M. S.
Source: Essor