A l’entame du communiqué, le président du parti Adépm dira qu’il a appris avec une grande surprise un tel communiqué qui n’est pas du rôle du Cnt et qui est attentatoire à la liberté d’expression. “Nous rappelons au président du Cnt que conformément à la Constitution et à la Charte de transition, les membres du Cnt ont même le droit de demander et de voter des lois pour résilier ces traités a fortiori dénoncer”, a-t-il martelé.
Il a aussi rappelé au président militaire du Cnt que son communiqué viole non seulement le règlement intérieur de l’organe, le décret de nomination de ses membres, mais aussi la Constitution de février 1992. Il précisera les clauses de la légitime défense qui constituent la base juridique de la présence des forces françaises au Mali, conformément à la légitime défense autorisant les dénonciations et les protestations du peuple malien qui paye ses impôts pour la prise en charge et du gouvernement et de ces forces. “Le président du Cnt pouvait faire économie de ce communiqué en laissant le soin au gouvernement d’interdire la manifestation pour des motifs qui ne manquent pas. Aussi, nous constatons que le président du Cnt est mal conseillé par ses conseillers juridiques, à travers cette tentative de compromettre la liberté d’expression et de prise en otage du titre des membres du Cnt”, a-t-il déploré.
Pour le parti Adépm, le président du Cnt est la seule personne morale et juridique qui peut engager le Cnt et le titre de membre du Cnt ne peut aucunement engager le Cnt tout comme le titre de député ne peut aucunement engager l’Assemblée nationale.
Le président Fomba est formel : “Aucune disposition de la Charte, de la Constitution et du règlement intérieur du Cnt n’interdit aux membres du Cnt la liberté d’expression et au Cnt et en dehors du Cnt “.
Pour finir, le parti Adépm réitère son soutien à la réussite de la Transition et aux respects des principes républicains, conformément à la Constitution et au préambule de la Charte de Transition.
Boubacar PAÏTAO
Source: Aujourd’hui-Mali