Suite aux élections présidentielles en République Démocratique du Congo en date du 30 décembre 2018, le conseil de sécurité de l’ONU a tenu une séance à huis clos le vendredi 4 janvier 2019 à 15 h (heure locale, New York) afin de plancher sur la proclamation des résultats. Occasion saisie par le conseil d’appeler les institutions électorales au respect du choix des Congolais, et le peuple au respect des résultats.
Le conseil de sécurité onusienne s’est réuni à huis clos sur demande de la France en date du 4 décembre 2019 pour échanger sur la situation électorale qui prévaut actuellement en République Démocratique du Congo. Ainsi, à l’issue de ladite séance, le conseil s’exprimant sur la question a estimé que les résultats qui seront proclamés doivent être conformes au vote du peuple. Quant à l’ambassadeur de la France auprès des Nations-Unies, François Delattre : « Les élections ont permis l’expression de la volonté souveraine du peuple congolais. Les résultats qui seront proclamés doivent être conformes au vote du peuple », a-t-il déclaré à l’issue de la réunion avant d’ajouter : « Nous appelons l’ensemble des acteurs au calme et à la retenue. ».
Parlant dans le même sens, la Belgique, membre non permanent du conseil de sécurité, a insisté dans un communiqué sur l’importance de la transparence dans la compilation des résultats par la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI). « Les résultats qui seront annoncés doivent être conformes au vote du peuple », indique-t-on dans ledit communiqué. Par ailleurs, avant la tenue de cette réunion, le mercredi 2 janvier courant, la conférence épiscopale nationale du Congo avait dévoilé que les données dont elle disposait consacraient d’ores et déjà, le choix d’un candidat comme président de la République. C’est partant de cela que la CENCO avait immédiatement lancé son appel à l’endroit de la CENI à publier des résultats conformes à la vérité ainsi qu’à la justice. Cette annonce de la CENCO a été minimisée par l’ambassadeur sud-africain Jerry Matjila qui estimait que la CENCO peut dire ce qu’elle veut. Mais qu’en tant qu’État membre de l’ONU et de la communauté des États d’Afrique australe (SADC), « nous attendrons (…) l’annonce des résultats par les personnes en charge électorale ». Il convient aussi de retenir que ce dernier avait martelé aux journalistes que le monde devait à propos de ces élections congolaises « être très très patient » pendant le décompte des voix. Le conseil prévoit à nouveau une autre réunion publique qui se tiendra le 8 janvier.
Mamadou Diarra
Source: Le Pays