L’équipe gouvernementale conduite par Abdoulaye Idrissa Maïga s’était réunie vendredi pour son tout premier Conseil de cabinet. Mis à part les titulaires des portefeuilles de la Défense et des Anciens combattants, Tiéna Coulibaly et des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop (en déplacement), les 33 autres membres étaient présents.
Les travaux débutèrent dans une atmosphère très détendue avec les félicitations mutuelles et les bienvenues. C’est dans ce climat relaxe qu’arriva le Premier ministre. L’ordre du jour annoncé par le secrétaire général du gouvernent indiquait qu’il s’agissait d’une prise de contact et d’orientations à donner pour la conduite de l’action gouvernementale. Pour Abdoulaye Idrissa Maïga, le fil conducteur du gouvernement doit être l’éthique et l’efficacité afin de regarder vers un avenir, « plein de défis ». Il s’agit de soulager les souffrances des populations. D’où la forte volonté exprimée par le chef du gouvernement de s’attaquer avec urgence à l’apaisement du front social par l’obtention rapide d’une trêve sociale pour garantir des négociations sereines, exigeantes et courtoises avec les syndicats. «Comment ne pas évoquer le défi sécuritaire, a poursuivi le Premier ministre, surtout en sa déclinaison terroriste qui, après avoir endeuillé le nord, fragilise de plus en plus le centre de notre pays, jusqu’à souvent projeter ses charges maléfiques par des frappes ciblées, des règlements de compte par endroits ?». Un autre défi majeur évoqué par le chef du gouvernement est la question de la gouvernance. Abdoulaye Idrissa Maïga compte s’ériger contre « les postures budgétivores en réduisant le train de vie de l’Etat.
A commencer par la rationalisation des dépenses au sein des départements ministériels mais aussi, à la Primature, voire dans d’autres services publics. Des tickets de carburant aux produits alimentaires en passant par les missions à l’intérieur et à l’extérieur, il faut tout revoir à la baisse dans les limites raisonnables ».
Pour lui, cela est d’autant plus important que le gouvernement, par sa taille, a déjà fait l’objet de critiques. « Nous devons faire le pari de démontrer le contraire. Nous devons prouver que chacune de ces femmes et chacun de ces hommes faisant partie du gouvernement est là au service de la nation, au service de l’intérêt général ».
Le chef du gouvernement estime que c’est un immense honneur que de servir son pays, surtout à un moment où tant de défis et d’enjeux entendent éteindre la lumière au profit du désespoir. « Non, le Mali n’acceptera pas de renoncer à son destin, un destin libre et souverain, a-t-il lancé. Condamnés à réussir, nous devons être une équipe soudée, solidaire, déterminée dévouée et surtout prête au sacrifice. Oui, à l’aide de nos partenaires, mais oui d’abord à nos propres efforts pour protéger nos ressources, les gérer avec rationalité, efficience et efficacité ».
Lougaye ALMOULOUD
Source: essor