La coalition d’opposition congolaise « pour le respect de l’ordre constitutionnel » ne participera pas au « dialogue national » devant s’ouvrir lundi à Sibiti, dans le sud du Congo-Brazzaville.
Le Front républicain pour le respect de l’ordre constitutionnel et l’alternance démocratique (Frocad) « dans son ensemble 1/8… 3/8 ne participera pas à ce dialogue », a dit Pascal Tsaty Mabiala, premier secrétaire de l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS).
L’UPADS est le principal parti de cette coalition, principal parti de cette coalition regroupant l’opposition parlementaire et « radicale » (qui refuse depuis plusieurs années de participer aux élections).
Les autorités de Brazzaville ouvrent lundi un « dialogue national » sur l’avenir des institutions congolaises, mais l’opposition y voit une manœuvre pour instaurer une présidence à vie au profit du chef de l’État Denis Sassou Nguesso.
« En repoussant la tenue du dialogue de deux jours, nous avons pensé que le président de la République allait tenir compte de notre doléance de retirer le point sur l’avenir des institutions de l’ordre du jour », mais « ça n’a pas été le cas », a expliqué M. Tsaty Mabiala, cité par l’AFP.
Selon lui, c’est le pouvoir qui est « plutôt radical » parce qu’il ne « veut rien entendre et rien changer ».
Denis Sassou Nguesso a dirigé le Congo à l’époque du parti unique, de 1979 jusqu’aux élections pluralistes de 1992, qu’il a perdues.
Revenu au pouvoir en 1997 à l’issue d’une violente guerre civile, il a été élu président en 2002 et réélu en 2009.
La Constitution congolaise adoptée en 2002 limite à deux le nombre de mandats que peut exercer un président et stipule que nul ne peut être candidat à la fonction suprême s’il a plus de 70 ans.
Il lui interdit donc à double titre de se représenter en 2016.
Source: BBC