A moins de six mois de sa prise de fonction à la tête du Gouvernement, Soumeylou Boubèye Maïga donne un souffle nouveau au Mali, vis-à-vis de ses partenaires. Outre les mesures sécuritaires qui ont réduit la violence sur le terrain, le Premier ministre offre toutes les garanties sur la tenue des scrutins du 29 juillet. Confiance retrouvée, celui qui, malgré un tableau de bord assez chargé, a effectué des visites dans le nord et le centre sans incident, est attendu par les partenaires de premier rang de son pays.
Fin janvier, c’est-à-dire, à un mois de sa prise de fonction, l’ancien ministre de la Défense qui venait à remplacer Abdoulaye Idrissa Maïga, passe à l’offensive : face à la recrudescence de la violence et du banditisme dans le nord et le centre du Mali, il instruit au Chef d’Etat-major des Armées à interdire la circulation des engins à deux roues et de type pick-up, généralement utilisés par les terroristes pour s’en prendre aux postes de sécurité et poser des mines. Cette stratégie, longtemps méconnue, a permis de réduire les actions malveillantes à l’encontre des efforts de l’Etat pour le retour à la paix.
Outre les défis sécuritaires auxquels le Premier semble injecter la solution à travers le retour progressif de l’Armée dans la région de Kidal, dans le cadre du Mécanisme opérationnel de Coordination, le Chef du Gouvernement parvient à réunir les acteurs politiques maliens, autour d’un fichier électoral fiable pour la tenue des élections présidentielles fixées au 29 juillet 2018.
A ce plan, tout semble bien parti. La confection de plus de 8 millions de cartes d’électeurs a été entamée en France. Un constat dégagé par le ministre de l’Administration territoriale, sur place la semaine dernière.
Si pour les détracteurs du gouvernement, la tenue des scrutions étaient une utopie, le Premier ministre lui, les prend à court et passe à la vitesse supérieure.
Pour les partenaires techniques et financiers du Mali, la confiance est là. Condition qui occasionne le voyage du 26 au 28 juin du Premier ministre en Europe.
En clair, le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga effectuera une visite de travail les 26 et 27 juin 2018 à Paris, en France.
Durant son séjour parisien, Soumeylou Boubèye aura un déjeuner officiel avec son homologue français Edouard Philippe.
Par la suite, il s’entretiendra avec les Ministres français, Jean Yves Le Drian des Affaires étrangères, Florence Parly des Armées, Bruno Le Maire de l’Economie et des Finances, ainsi qu’avec des hommes d’Affaires.
Au dernier jour, c’est-à-dire, le 28 juin, le PM se rendra à Bruxelles en Belgique pour un rendez-vous avec la responsable de la diplomatie de l’Union européenne, Frederica Mogherini.
A voir de près, le Premier ministre malien est sur la bonne voie pour stabiliser son pays tombé entre les mains des terroristes depuis 2012.
Mamaoutou Zan
L’Observatoire