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Conférence publique du Réseau Malien des Journalistes d’Investigation: «Le rôle du journalisme d’investigation dans la promotion de la bonne gouvernance» au cœur des échanges

Dans le cadre de la mise en œuvre de son plan d’action, le Réseau Malien des Journalistes d’Investigation (RMJI) a organisé, hier, une conférence publique sur le  » rôle du journalisme d’investigation dans la promotion de la bonne gouvernance « . C’est la Maison de la Presse qui a servi de cadre à ladite rencontre  ayant enregistré la présence de plusieurs personnalités, en l’occurrence le président de l’OCLEI, Moumini Guindo et le représentant de la Maison de la Presse.

 

Créé le 14 juin 2016, le RMJI, selon son Secrétaire général, Siaka Doumbia, s’est doté, dès les premières heures de sa création, d’un plan d’actions avec une série d’activités au programme. C’est dans ce cadre, précisera-t-il, que s’inscrit l’organisation de la présente conférence publique sur le thème «  rôle du journalisme d’investigation dans la promotion de la bonne gouvernance « .

Aux dires de notre confrère, il s’agit pour le réseau de sensibiliser et d’informer sur le journalisme d’investigation, susciter le goût de l’investigation chez les jeunes journalistes, pousser les journalistes à mettre en avant les règles professionnelles pour mener un travail de recherche, faire en sorte que l’opinion malienne puisse mieux connaitre l’importance du journalisme d’investigation. Partant de là, encourager les lanceurs d’alerte à collaborer avec les journalistes d’investigation et à faire de l’investigation, un vecteur de promotion de la bonne gouvernance, entre autres objectifs.

Le journalisme d’investigation, selon Siaka Doumbia, a un rôle crucial à jouer dans la promotion de la bonne gouvernance. «Il constitue un maillon essentiel de la démocratie et d’un Etat de droit et également une nécessité fondamentale pour contraindre ceux qui sont au pouvoir ou qui détiennent une parcelle de pouvoir ou d’influence sur la vie publique à rendre des comptes».

Pour lui, au delà de la corruption, les journalistes d’investigation doivent couvrir un large éventail de problèmes de société, comme les inégalités sociales, la qualité des soins de santé dans les structures sanitaires, la promotion de la primauté du droit et celle de la transparence des procédures judiciaires et de passation de marchés publics, la faiblesse du système éducatif, le salaire du personnel de certaines entreprises, la gestion des ressources environnementales du pays, les industries extractives, la question migratoire, entre autres.

– De 2005 à 2019, l’Etat a perdu plus de 1266 milliards de F CFA par l’effet de détournements de deniers publics…

Pour sa part, Oumar Traoré de l’OCLEI dira dans son exposé que la bonne gouvernance est un défi majeur dans notre pays. Celle-ci, à l’en croire, demeure «l’affaire de presque tous les citoyens et a fortiori des journalistes d’investigation, qui ont pour mission de servir l’intérêt général par la promotion des règles déontologiques dans la gestion des affaires publiques».

Selon Oumar Traoré, les travaux des structures de contrôle indiquent qu’au Mali, de 2005 à 2019, l’Etat Malien a perdu plus de 1266 milliards de F CFA par l’effet de détournements de deniers publics, fraudes aux marchés publics, gaspillages et détournements de biens de l’Etat. A ses dires, «la corruption et la mauvaise gouvernance sont des menaces pour la sécurité, la paix, la démocratie, l’Etat de droit et le développement économique». C’est ainsi au regard de tout ce qui précède, que M.Traoré a exhorté le réseau à nouer un partenariat gagnant-gagnant avec les organes de prévention et de lutte en faveur de la bonne gouvernance pour lutter contre ces fléaux qui l’entravent.

Par ailleurs, en référence au rôle des gouvernements dans la protection de l’indépendance et du pluralisme des médias, le RMJI, à travers son Secrétaire exécutif, a mis cette rencontre à profit pour inviter le gouvernement malien à accélérer le processus d’adoption d’une loi d’accès à l’information et d’une disposition législative portant protection des lanceurs d’alerte.

Il a également lancé un appel à la Maison de la Presse, aux associations de presse et aux organisations de la Société civile à faire un plaidoyer auprès des pouvoirs publics visant à garantir un accès à l’information et aux documents publics.

Notons que le RMJI entend faire de cette conférence publique «un rendez-vous incontournable dans la promotion de la bonne gouvernance et de la liberté d’expression».

Ramata S Keita

Source: l’Indépendant

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