Le président intérimaire de la République, le professeur Dioncounda Traoré, accompagné par une flopée des ministres du gouvernement dont celui des affaires religieuses et du culte le docteur Yacouba Traoré a présidé les travaux d’ouverture de la 5ème édition de la conférence internationale sur le dialogue islamo-chrétien, organisée par l’Association Malienne pour la Paix et le Salut (L’AMPS). C’était le samedi 29 juin 2013 au Centre International de Conférence de Bamako.
L’intervention du président intérimaire de la République le professeur Dioncounda Traoré a tourné autour du mot paix. Il a appelé les maliens à se pardonner et que la paix, l’amour et la quiétude prévalent sur toute l’étendue du territoire malien. Selon le président, le Mali a toujours été, est, et restera une terre de dialogue nonobstant l’occupation d’une partie du pays par des pseudos musulmans qui ont dénaturé les fondements de l’islam en leur faveur en violant des innocentes et en profanant des tombes. « Dieu leur a montré que celui qui a tord ne peut pas vaincre », a-t-il ajouté. Le président intérimaire à souligné que ces deux religions ont toujours recommandées la paix et la tolérance.
Le président de l’Association Malienne pour la Paix et le Salut (l’AMPS), l’imam Mahamadou Diallo a entamé ses propos en présentant l’association dont il a la lourde responsabilité de présider. Il a indiqué que l’AMPS fait partie d’un vaste mouvement soufi qui a pour tâche de prôner et de défendre les valeurs morales et éthiques de l’islam que sont : la paix sociale, la solidarité, la tolérance, le respect de l’autre dans la différence etc. selon lui, un tel dialogue prône un ensemble de valeurs, de progrès social, économique, de paix, de justice, de solidarité, de fraternité ainsi que de tolérance bâtie autour de la référence permanente à nos cultures, à nos langues, à notre histoire commune et a notre passé commun. Il a fait savoir que l’objectif principal de cette conférence est de contribuer à une meilleure connaissance mutuelle entre les communautés chrétiennes et musulmanes, d’affirmer l’unité des messages de paix, de tolérance, de solidarité et d’espoir des Saintes écritures chrétiennes et musulmanes, de prévenir des conflits potentiels entre les deux communautés via la promotion des valeurs éthiques et spirituelles communes. Cette conférence mettra en contribution les expériences et expertises des éminents invités et participants à ce dialogue et évoquera dans les ateliers les défis liés aux problématiques tels que : le rôle de l’Etat dans la régulation et le contrôle des cultes, le mode de financement des sectes et leur impact sur le choix des responsables religieux. Il a dénoncé vigoureusement le principe qui consiste à transformer les lieux de culte en quartier général de propagande et de campagne politique. Le président de l’AMPS, l’imam Mahamadou Diallo a appelé les fidèles musulmans à plus de clairvoyance en cette période électorale tout en implorant l’omniscient et l’omnipotent, le très miséricordieux à mettre à la disposition du Mali un président à la hauteur des attentes des maliens. Signalons qu’en plus des ministres, il y avait aussi les leaders religieux dans la salle comme le président du Haut Conseil Islamique Mahmoud Dicko, Chérif Ousmane Madani Haidara d’Ançardine, Soufi Adama, l’imam de la grande mosquée de Bamako Kokè Kallé etc.
Moussa Samba Diallo