Elle sera suivie de l’audience délocalisée de la Cour à Bamako au cours de laquelle, les juges communautaires rendront des décisions et entendront des parties dans 19 dossiers de cas de violations supposées des droits de l’homme
Les travaux de la conférence internationale de la Cour de Justice de la CEDEAO couplée ses audiences délocalisées se sont ouverts le mercredi 18 avril à la Cour Suprême. C’est le Premier ministre, SoumeylouBoubèyeMaïga, au nom du chef de l’Etat, qui présidé l’ouverture solennelle de cet évènement majeur d’intégration sous régionale en matière des droits de l’Homme. C’était en présence des membres de la grande famille judicaire ouest-africaine dont le président de la Cour de la justice de la CEDAO, l’honorable juge Jérôme Traoré, le président de la Cour suprême du Mali, NouhoumTapily et les présidents des hautes juridictions des pays membres de l’espace CEDAO. Plusieurs autres personnalités dont des chefs d’institutions de la République du Mali, des membres du gouvernement, des représentants du corps diplomatique et les membres de la grande famille judiciaire du Mali ont pris part à la cérémonie.
Au regard de l’actualité dominante dans la sous-région, marquée par les défis de paix, de sécurité et des droits de l’Homme, la conférence a retenu comme thème principal : «Protection des droits de l’homme, facteur d’instauration de la paix en Afrique de l’ouest». Elle sera suivie de l’audience délocalisée de la Cour à Bamako au cours de laquelle, les juges communautaires rendront des décisions et entendront des parties dans 19 dossiers de cas de violations supposées des droits de l’homme.
La cérémonie d’ouverture a été marquée par une longue séquence des interventions, précédées par l’exécution de l’hymne national du Mali et de celui de la CEDEAO. Avant le discours d’ouverture du Premier ministre, l’assistance a eu droit à plusieurs interventions, notamment l’allocution du président de la Cour de justice de la CEDEAO, l’honorable, le Juge Jérôme Traoré, l’adresse manifeste des partenaires et le discours liminaire du professeur Salomon Ebobrah pour fixer le cadre des réflexions et des échanges de cette conférence.
Le premier à intervenir, le président de la Cour suprême, NouhoumTapily en souhaitant la bienvenue à ses hôtes, a rappelé que l’espace communautaire a besoin de sérénité, de paix pour réaliser les objectifs de développement et pour promouvoir les droits de l’homme, facteur d’intégration.
Le président de la Cour de justice de la CEDEAO, Jerôme Traoré a abondé dans le même sens : «la paix et la sécurité en Afrique de l’ouest sont aujourd’hui menacées par divers groupes terroristes qui sèment la terreur et la désolation dans nos familles avec le lot de victimes civiles et militaires qu’ils provoquent». Il a réitéré le soutien de la Cour communautaire et assuré qu’en tant qu’institution elle jouera toute sa partition dans la lutte contre le terrorisme au sein du G5 Sahel.
Pour sa part, le Chef du Gouvernement souligné toute l’unicité de la Cour de justice de la CEDEAO qui, selon lui, reste une réalisation unique honorant l’Afrique de l’ouest. Pour SoumeylouBoubèyeMaïga, la caractéristique la plus distinctive du mandat de cette organisation est qu’il n’y a pas d’exigences d’épuisement des recours internes par les victimes de violations des droits de l’homme avant la saisie de la Cour. Aux bénéfices de plusieurs observations, le Premier ministre a conclu que la Cour de justice de la CEDEAO est et demeure un repère majeur pour les citoyens ouest-africains.
Daniel KOURIBA
Source: Le 22 Septembre