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CONFERENCE D’ENTENTE NATIONALE : Une des équations difficile à résoudre

Vendredi dernier, dans un communiqué, les groupes armés, notamment la Coordination des mouvements de l’Azawad( CAMA) et la Plateforme, tous les deux signataires de l’accord pour la paix et réconciliation issu du processus d’Alger ont décidé de ne pas participer à la conférence d’entente nationale.

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Ils reprochent au gouvernement sa démarche unilatérale dans l’organisation.

Les groupes armés dénoncent le non retour des réfugiés et la démarche unilatérale du gouvernement dans l’organisation de la conférence. « Nous CMA et Plate-forme, conformément à nos engagements pris dans l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali et vis-à-vis des populations ne pouvons prendre part à une conférence qui, au lieu d’unir risque de diviser », déclarent les deux mouvements dans un communiqué qu’ils ont cosigné.

Selon le porte parole de la Coordination des mouvements de l’Azawad, la CMA ne participera pas à la conférence de l’entente puisqu’elle n’a pas été associée aux travaux préparatoires. Selon lui, il y a plusieurs questions qui devraient être vues et discutées avant d’engager une sorte de conférence qui, à l’en croire, n’est pas inclusive.

La CMA soutient que la conférence d’entente nationale est une disposition prévue par l’accord pour la paix issu du processus d’Alger. « Il est inscrit dans cet accord que c’est une conférence qui doit être organisée par les trois parties à l’accord pour discuter des causes profondes du conflit. Pour nous cette conférence n’a pas pris en compte toutes ces dimensions ».

Ensuite la CMA déplore le fait que lors de l’élaboration des termes de référence, elle n’a été associée qu’à la dernière minute.

« Il y a de milliers de réfugiés qui ne sont pas encore rentrés, ils ont leur mot à dire dans une réconciliation nationale. Nous venons de commencer l’installation des autorités intérimaires, ce n’est pas encore terminé. Il y a tellement de questions qui doivent être gérées aujourd’hui, pour parler d’une conférence d’entente nationale. Nous avons fait des propositions, nous avons écrit au Comité de suivi, on a écrit au haut représentant du président de la République et on a déclaré solennellement que la CMA et la plate-forme ne participeront pas ».

Au niveau de la classe politique, l’opposition a annoncé vendredi soir qu’elle ne participera pas elle aussi à la conférence d’entente. Selon le chef de file de l’opposition Soumaïla Cissé, le gouvernement a fermé les portes aux suggestions de l’opposition démocratique et républicaine. Selon le chef de file de l’opposition, il a été suggéré au gouvernement de tout mettre en œuvre pour que la conférence soit l’occasion d’ inviter les protagonistes de la crise du Centre pour débattre avec toutes les autres forces vives pour restaurer la sécurité, la paix et la concorde dans cette zone charnière du Mali.

Visiblement, l’opposition pense que la Conférence d’entente nationale a été précipitée, mal préparée et non inclusive. Selon Soumaïla Cissé la non prise en compte des propositions de l’opposition et l’exclusion de certaines forces vives de la nation ont obligé l’opposition à décliner sa participation. «Nous pensons que la conférence n’est pas bien préparée. L’opposition a juste été invitée à rencontrer le Médiateur pour nous informer. Nous avons fait un certain nombre de propositions et de remarques, mais on n’a jamais eu de réponse. Et nous avons appris qu’il y a eu des discussions à l’intérieur du pays et à Bamako ».

Pour l’opposition le gouvernement a faussé le jeu dès le départ « Je crois que si on veut vraiment nous faire participer, on aurait dû dès le départ, nous inclure. Je pense que cette conférence a été très mal préparée. Si on veut vraiment avoir une conférence d’entente nationale, il faut que toutes les parties soient présentes ». Aux dires du président de l’URD, l’opposition a toujours fait une option de dialogue, mais n’a jamais été saisie. Alors, l’opposition présume qu’elle a été méprisée par le gouvernement d’où son refus d’aller à la conférence d’entente nationale que le gouvernement tient à cœur.

En effet, le gouvernement malien maintient les dates de la Conférence d’entente nationale pour parler de la crise malienne et élaborer une charte de la réconciliation nationale, comme prévu par l’accord de paix d’Alger. La réunion doit donc commencer ce lundi 27 mars et durer jusqu’au 2 avril prochain. Les tractations engagées samedi par le gouvernement promettent. Le Mouvement arabe de l’Azawad (MAA), membre de la plateforme aurait décidé de participer à la réunion. Dimanche, d’autres tentatives de conciliation ont été lancées, des émissaires auraient rencontré les groupes armés et l’opposition malienne pour leur amener à reconsidérer leur position. En attendant, l’équation reste toujours entière

Idrissa Sako

 

Source: lesechos

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