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Conférence d’entente nationale : Ce qu’il faut savoir

Le Président de la Commission préparatoire de la Conférence d’entente nationale, le Médiateur de la République, le Doyen Baba Akhib Haïdara, a entamé une série de rencontres avec les forces vives de la nation pour réussir cette mission noble qui lui a été confiée par le Président de la République, Son Excellence Ibrahim Boubacar Kéïta.

 

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La Conférence d’entente nationale, prévue dans l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale, est un pan important pour le retour de la paix durable et la consolidation de la cohésion sociale et du vivre ensemble qui a, jadis, caractérisé ce grand pays, le Mali.

Annoncée par le Président de la République, à l’occasion de son adresse de nouvel an à la nation, cette conférence nationale va se tenir, en principe, avant la fin de ce mois de mars.

Une occasion pour toutes les forces vives du pays d’engager un débat franc autour de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale.  Pour réussir cette belle mission, les membres du groupe de travail de communication et relations publiques de la Commission préparatoire ont initié une série de concertations locales dans toutes les Régions du Mali.

L’objectif de ces concertations est de recueillir sur le terrain les opinions et informations utiles.

Ces informations recueillies sur le terrain permettront de favoriser le débat autour des trois points clés qui forment l’ossature de la Conférence d’entente nationale.

Au niveau du chapitre 2, « fondements pour un règlement durable du conflit», l’Accord de paix prévoit la tenue d’une Conférence d’entente nationale durant  la période intérimaire, avec le soutien du Comité de Suivi et sur la base d’une représentation équitable des parties, en vue de permettre un débat approfondi entre toutes les composantes de la Nation malienne sur les causes profondes du conflit. En clair, ce débat aura à prendre en charge, entre autres, la problématique de l’Azawad.

Aussi, l’article 5 précise que le présent Accord vise à créer les conditions d’une paix juste et durable au Mali, contribuant ainsi à la stabilité sous régionale et à la sécurité internationale. Il y est consacré solennellement le règlement concerté du conflit sur la base des éléments suivants :

De l’appellation Azawad

L’appellation AZAWAD recouvre une réalité socioculturelle, mémorielle et symbolique partagée par différentes populations du Nord Mali, constituant des composantes de la Communauté nationale. Une compréhension commune de cette terminologie qui reflète également une réalité humaine, devra constituer la base du consensus nécessaire dans le respect du caractère unitaire de l’Etat malien et de son intégrité territoriale.

Des mesures destinées à instaurer la paix et la réconciliation nationale

La dimension sociopolitique des crises cycliques qui ont jalonné le septentrion malien nécessite un traitement politique. A cet égard, une Conférence d’entente  nationale sera organisée durant  la période intérimaire, avec le soutien du Comité de Suivi de l’Accord.

Il devra dégager les éléments d’une  solution  devant  permettre au  Mali  de  transcender  sa douloureuse  épreuve,  de valoriser  la contribution  de ses  différentes  composantes  à  l’identité du pays  et  de promouvoir  une  véritable réconciliation nationale. Une  Charte  pour  la  Paix,  l’Unité  et  la Réconciliation  nationale sera  élaborée, sur  une  base consensuelle, en vue  de prendre en charge les dimensions mémorielle, identitaire et historique de la crise malienne et de sceller son unité nationale et son intégrité territoriale.

 

Des mesures destinées à assurer une meilleure gouvernance

Outre  les  mesures visées  ci-dessus,  le  règlement  définitif  du  conflit  nécessite une gouvernance qui tient compte des spécificités locales et qui s’articule autour des éléments suivants :

La mise  en  place d’une architecture institutionnelle fondée sur des Collectivités territoriales dotées d’organes élus au suffrage universel et de pouvoirs étendus,  la gestion par les populations des Régions concernées de leurs propres affaires sur  la base du principe de la libre administration,  une plus grande représentation des populations du Nord au sein des institutions  nationales,  le renforcement de l’État de Droit en rapprochant la justice des justiciables,  la mise en place d’un  système de défense et de  sécurité basé  sur  les principes d’unicité, d’ «inclusivité» et de représentativité, une participation  active  et  significative des populations,  en particulier celles du Nord à la gestion de la sécurité locale, un redéploiement progressif des forces armées et de sécurité reconstituées du Mali,  la mise en place d’une zone de développement des Régions du Nord, dotée d’un Conseil consultatif interrégional et d’une Stratégie spécifique de développement adaptée aux réalités socio-culturelles et géographiques ainsi  qu’aux conditions climatiques.

La Stratégie sera financée, notamment,  par  un Fonds pour le développement durable dont  les ressources  proviendront de sources  publiques nationales et de contributions internationales,  l’engagement de  la Communauté internationale à garantir la mise en œuvre effective et le respect des dispositions du présent Accord et à accompagner les efforts  déployés  à  cet  effet  à travers un soutien politique, diplomatique, financier,technique et logistique. Ainsi, une période intérimaire s’ouvrira dès la signature de l’Accord.

Amara BATHILY

Source: L’Observatoire

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