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Conférence de l’Organisation des gendarmeries africaines (Oga) : La coopération interétatique au centre des débats

Le Sénégal a accueilli à bras ouverts le 4 avril dernier la cinquième conférence de l’organisation des gendarmeries africaines (Oga). Cette conférence était sous la présidence du président Macky Sall qui n’a pas daigné à mettre au centre des discussions la nécessité de coopération entre les gendarmeries africaines pour museler le terrorisme. Le thème abordé était « La lutte contre le terrorisme : quelles stratégies pour les gendarmeries africaines ? »

Sous la présidence de Macky Sall, la cinquième conférence de l’organisation des gendarmeries africaines s’est tenue à Dakar. Cela a été le lieu pour le président sénégalais d’évoquer l’urgence de la coopération interétatique et surtout entre les forces de sécurité africaine afin de lutter efficacement contre le terrorisme. «Coopération entre forces de défense et de sécurité, singulièrement entre les gendarmeries africaines»,affirme Macky Sall. Il poursuit en ajoutant que cette lutte contre le terrorisme constitue une urgence pour tous les Etats non seulement africains, mais également du monde entier : «La lutte contre le terrorisme est, sans doute, le plus grand défi de notre génération et celui de nos Etats en ce début de 21e siècle ».

Contre cette « idéologie du chaos », il est indispensable d’agir afin de changer le cours des choses. Il faut alors, aux dires du président Wolof, «une stratégie pertinente au niveau de chaque État, mais surtout une stratégie d’action au niveau régional, voire continental, se fondant sur une approche globale.»

Face à l’intensité des menaces terroristes, le président de la conférence pose comme condition sine qua nonde la lutte contre le terrorisme la coopération entre les gendarmeries africaines. Pour ce faire, il revient à tous les États, chacun à son  niveau, de réfléchir sur ces menaces terroristes, les mesures déjà mises en place doivent être réévaluées en termes d’efficacité. Les États ont un défi à surmonter, lutter contre le terrorisme. C’est dans ce cadre que Macky Sall dira : «s’interroger sur les stratégies de riposte et sur l’efficacité des efforts de coopération en vue d’éradiquer définitivement ce fléau qui fragilise dangereusement l’équilibre et la stabilité de nos États démocratiques».

L’intensité des menaces terroristes dans les différents pays africains reste tributaire au fait que les auteurs de ces attaques soient tous ou presque la majorité originaire des communautés qu’ils attaquent. Aux dires du président sénégalais, ce sont des individus ayant évolué dans ces communautés, s’étant acquis des réalités de ces pays, de leur force et de leur faiblesse. C’est ce qui leur permet de perpétrer leur attaque partout où ils désirent au sein de différentes communautés.

  1. Sall n’a pas daigné à citer le cas de Daesch et d’Al-Qaida. Ces mouvements terroristes ont été dans l’obligation de se replier vers la Syrie, l’Irak et le sahel. Ce qui laisse entendre que le terrorisme est un mouvement qui devient de plus en plus régional ou local par le retour de ces groupes dans leurs zones respectives. À ce titre, il convient de créer une coalition internationale contre le terrorisme.

La lutte contre le terrorisme nécessite cette coalition internationale. C’est dans ce sens que le président sénégalais a lancé un appel aux commandants et aux directeurs de gendarmeries africaines aussi bien que de pays étrangers à murir les réflexions sur les stratégies déjà existantes, mais aussi sur de nouvelles stratégies afin de lutter efficacement contre le terrorisme dans tous les États au monde.

L’implication des populations dans la lutte antiterroriste a également occupé les attentions. Le terrorisme nourrit plusieurs autres pratiques au sein des États. Comme dit Macky Sall, il est en « articulation avec plusieurs types de menaces dont celles liées aux divers trafics illicites, à la drogue, à la traite de personnes, etc. » À ce titre, il convient d’impliquer toutes les couches sociales à la réflexion sur les stratégies à adopter pour cette lutte. Cela est nécessaire si nous savons que les principales victimes du terrorisme sont les jeunes et les femmes.

« Les menaces asymétriques sont transfrontalières et leurs réseaux ont des connexions mondiales », explique le président sénégalais. Dans cette circonstance, les États sont dans l’obligation de coopérer. Quant au Sénégal, M. Sall montre sa volonté de coopérer avec tous les États dans cette lutte. Cela est nécessaire puisqu’elle pourra être un moyen pour mettre au centre des actions le renseignement. En effet, le renseignement est le nœud qu’il faudrait dénouer pour la sécurisation des États non seulement africains, mais également du monde entier contre cette « bête » qu’est le terrorisme.

L’anticipation des faits et gestes est aussi nécessaire. Les États doivent anticiper leurs actions. Il ne faudrait pas attendre que les attaques soient consommées pour agir, il faut les contrecarrer en les prévoyant et en prenant les mesures nécessaires. Sans cet esprit d’anticipation, aucune action contre le terrorisme ne produira ses fruits.

Selon Macky Sall,  tous « Ces efforts sont complétés et renforcés par le dynamisme du renseignement territorial et par la création depuis février 2016 du Cadre d’intervention et de coordination interministérielle des opérations de lutte antiterroriste (Cico). C’est un dispositif interministériel de coordination et de veille stratégique de lutte contre le terrorisme dont l’objectif est d’éviter les lacunes et les cloisonnements »

Fousseni TOGOLA

Le Pays

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