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Condition féminine : La Marche des femmes des bérets verts

Vendredi 15 décembre 2017, les femmes des bérets verts ont effectué leur marche sur la Primature. L’objectif n’était autre que la libération sans condition de leurs maris emprisonnés dans le cadre de l’affaire dite des bérets rouges. L’on rappelle qu’un premier procès avait débuté dans la capitale du Kénédougou, le 30 novembre 2016. Le risque d’imbroglio avait semble-t-il été à l’origine du report sine-die dudit procès. Les gens qui devaient comparaitre en qualité de témoins n’étaient pas des moindre. Leur présence à la barre avait tout le risque d’entrainer des déballages en chaine et donc un véritable séisme jusque dans les rouages du pouvoir.

Les dessous du report du procès tant attendu du général Sanogo et compagnons ne sont pas encore dévoilés. La seule certitude à ce jour, c’est que Sanogo et compagnons sont toujours injustement et illégalement détenus sans jugement.

Certes, dans un Etat de droit nul ne doit être au-dessus de la loi. Mais, le même Etat de droit interdit la détention sans jugement d’un citoyen. Pourtant, c’est bien ce sort que le régime IBK réserve à ceux sans lesquels il ne serait pas à Koulouba. Dès lors, une série de questions mérite d’être posée.

Ainsi: Pourquoi détenir Sanogo et compagnons sans jugement ? Si leur procès est sans objet, pourquoi ne pas les libérer ? Ou alors, a-t-on  peur de les juger ? Si oui, pourquoi et de quoi a-t-on donc peur ? IBK peut-il ignorer leur droit à la liberté comme tout autre citoyen ?

Il faut dire qu’à l’absence de réponse à ces questions, les femmes des détenus ont tout à fait le droit de réclamer la libération de leurs maris. Selon des informations, elles ont demandé qu’on les libère, avant le 20 décembre, faute de quoi, elles les libéreront ce jour-là. Mais dans toute cette affaire, on ne parle pas des bérets verts tués par des bérets rouges et les mercenaires étrangers venus pour le besoin de la cause  s’attaquer à notre armée jusqu’à son âme. Non plus, leurs commanditaires se promènent sans souci, comme si c’est bien à eux le Mali et qu’ils ont le droit d’organiser une agression contre nos forces de défense et de sécurité.

Comme le dirait l’autre, «la roue de l’histoire tourne et  en toute chose il faut considérer la fin.» En cas de procès sérieux et équitable, ils ne sauraient à leur tour échapper au tribunal quant on sait que c’est la première fois que des Maliens recrutent des mercenaires à coup de billets de banque pour attenter à la sécurité intérieure de notre pays.

Autre comportement plus curieux, c’est que dans tout cela ni  l’association malienne des droits de l’homme (AMDH) ni les chantres internationaux des Droits l’homme n’osent souffler le petit dans cette affaire, pas même lever le petit doigt contre la détention arbitraire sans jugement du général Amadou Haya Sanogo et compagnons qui pourtant ont donné leur vie pour déposer le régime conteur du général Amadou Toumani Touré.

Tirant ces enseignements de ce mutisme de l’Organisation internationale des Droits de l’Homme (OIDH), force est de dire qu’il y a une justice à deux vitesses : l’une pour les nantis d’Europe et d’Afrique et l’autre pour tous ceux qui se battent aux cotés de leurs peuples comme le général Amadou Haya Sanogo et compagnons. Cela rappelle, hélas, cette peinture par Jean de la Fontaine du droit: «Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cours vous rendront blanc ou noir». En tout cas les génocidaires sont dans des retraites dorées situées dans des paradis terrestres.

Enfin cette opinion internationale passe sous silence, les atrocités commises à Aguelhoc, en 2012, par les protégés de la France contre l’armée malienne. Aussi ose-t-elle demander des poursuites à l’encontre de ceux qui ont agressé notre pays et tués bien de ses enfants dans cette histoire de rébellion au Mali ?

Il est temps de situer toutes les responsabilités dans cette affaire dite bérets rouges verts en vue de savoir enfin qui a dit quoi et qui a fait quoi. Dans le cas contraire il est plus que jamais temps de libérer le général  Amadou Haya Sanogo et ses co-détenus pour qu’ils se remettent au service de notre peuple et de son armée.

Fodé KEITA

 

Le collectif des épouses des militaires détenus, vendredi dernier :

Si le pouvoir actuel ne veut pas juger les militaires arrêtés, c’est parce qu’il a peur de révélations fracassantes

Le collectif des épouses des militaires détenus dans l’affaire de l’assassinat des vingt et un (21) bérets a organisé une marche, ce vendredi 15 décembre, à Bamako pour demander la reprise du procès ou la liberté provisoire. Plusieurs centaines de Maliens ont manifesté, vendredi dernier, pour dénoncer la détention prolongée d’officiers de l’ex-junte, dont son chef, Amadou Haya Sanogo, poursuivis pour implication dans l’assassinat d’une vingtaine d’autres militaires, en 2012.

Le procès de ces dix-sept (17) officiers, qui s’était ouvert, le 30 novembre 2016, devant la Cour d’Assises de Sikasso (environ 380 km au Sud de Bamako), avait été renvoyé, le 8 décembre de la même année, à la première session d’Assises de 2017, mais sa reprise se fait toujours attendre.

Parti du Centre de Bamako, le cortège, comprenant un portrait géant du général Sanogo installé sur sur un véhicule, s’est arrêté à la Primature, où le chef du gouvernement, Abdoulaye Idrissa Maïga, et dix (10) ministres, dont celui de la Justice, Garde des Sceaux, Hamidou Younoussa Maïga, ont reçu une délégation des manifestants.

Nommé il y a environ deux (02) semaines, le ministre s’est borné à affirmer qu’il annoncerait bientôt des mesures pour faire avancer le dossier.

Dans une déclaration lue devant le Premier ministre, la porte-parole du collectif des épouses des officiers poursuivis a qualifié la détention pendant quatre ans sans jugement de certains d’entre eux de “déni de justice“, la détention préventive ne pouvant en principe excéder trois (03) ans.

La Cour d’appel de Bamako a rejeté en novembre une nouvelle demande de remise en liberté des quatorze (14) prévenus détenus, les trois autres étant sous contrôle judiciaire.

Ils sont poursuivis pour “enlèvement et assassinat, complicité d’enlèvement et d’assassinat” de vingt et un (21) membres d’une unité parachutiste, les “Bérets rouges“, dont les corps ont été retrouvés dans un charnier, en 2013.

Jugez ou libérez nos époux!“, “Non à l’ingérence dans les affaires de la justice!“, “Non à l’injustice!“, scandaient les manifestants.

Si le pouvoir actuel ne veut pas juger les militaires arrêtés, c’est parce qu’il a peur de révélations fracassantes“, a déclaré à la presse Fatoumata Doumbia, parente d’un des prévenus.

Opposés au putsch de mars 2012 conduit par Amadou Haya Sanogo, alors obscur capitaine de l’armée, contre le président Amadou Toumani Touré, les “Bérets rouges“, avaient vainement tenté un contre-coup d’Etat un mois plus tard avant d’être pourchassés par les putschistes.

On se rappelle que Amadou Toumani avait précipité la déroute de l’armée face à la rébellion à dominante touareg et les groupes jihadistes liés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) dans le Nord du Mali.

Cette vaste région était alors tombée sous la coupe des groupes jihadistes en grande partie préparés et protégés par la France.

C’est par instructions de cette France et ses complices d’Europe et d’Afrique que le général Amadou Haya Sanogo a été arrêté, le mercredi 27 novembre 2013, et depuis, il croupit dans les geôles d’Ibrahim Boubacar Keïta.

Pour valider leurs vœux les ennemis du Mali, avec à leur tête la France, sont venus appuyer la rébellion afin d’obtenir la partition de notre pays. C’était en janvier 2013. De nos jours, le pays échappe au contrôle des Forces Armées Maliennes (FAMAs) devenus d’ailleurs la cible des attaques terroristes régulières.

Y.C

 

Source:  Inter De Bamako

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