Le regroupement des reporters de Koulikoro a organisé samedi en partenariat avec l’Urtel et Appel-Mali une conférence débats pour sensibiliser ses membres sur le rôle et la place des médias en temps de crise.
Entre autres objectifs visés par cette activité, comprendre le traitement des informations en temps de crise, établir un climat de confiance entre les médias et la communauté, a introduit le président des reporters de Koulikoro Djibrill Fofana. Présidée par l’adjoint au maire de Koulikoro Aly Tamboura, quatre facilitateurs ont animé cette conférence. Il s’agit en l’occurrence de Youssouf Maïga de l’Urtel, Modibo Fofana de Appel-Mali, Zoumana Neïté de Studio Tamani et du doyen Jean Bengaly de Méguetan.
«La presse considérée par certains comme le 4è pouvoir a une fonction sociale primordiale dans toutes les sociétés à travers le monde mais singulièrement au Mali avec la crise multidimensionnelle que le pays connaît depuis 2012 accentuée par la pandémie de la Covid-19», a précisé Youssouf Maïga. «Sachons distinguer la vraie information de la fausse, car toute information n’est pas bonne à diffuser ou à publier», a conseillé M. Maïga. «Aussi, les médias sont des armes dangereuses, en ne les intégrant pas convenablement l’effet contraire peut se produire», a-t-il prévenu.
Le président de Appel-Mali Modibo Fofana a, insisté sur la responsabilité sociale du journaliste qui lui fait obligation de respecter scrupuleusement l’exactitude de l’information, son intégrité et son équité qui l’oblige à traiter avec justice et dignité les individus vis-à-vis des problèmes et des événements.
Les deux autres confrères de Studio Tamani et du Méguetan ont évoqué les principes de l’éthique journalistique; à savoir la recherche de la vérité, la loyauté envers les citoyens, le devoir de vérification de l’information, de l’indépendance vis-à-vis des thèmes et des personnes. «Il n’existe pas de journalistes sans exercice de la conscience professionnelle», a conclu Modibo Fofana de Appel-Mali. Ces communications ont suscité des débats très enrichissants qui ont porté, entre autres, sur le niveau des journalistes et animateurs, les problèmes de formation et de spécialisation, la différence entre journaliste et animateur, les moyens limités des radios de proximité et des journaux, l’aide publique à la presse. La cérémonie s’est achevée par la remise de cadeaux symboliques.
Amadou Maïga
Amap-Koulikoro
Source: L’Essor