Hier encore mercredi 6 mars, des manifestants ont occupé pendant plusieurs heures, la devanture de la mairie de la Commune V du District de Bamako. N’eut été l’intervention des forces de maintien de l’ordre, la situation pouvait dégénérer à tout moment tellement il y avait de la tension dans l’air. Les manifestants réclament notamment la tête du maire Amadou Ouattara. Ils reprochent à l’édile d’avoir vendu une partie du terrain de Badalabougou à un opérateur économique pour y construire des bâtiments à usage commercial.
Le maire est aussi accusé d’avoir cédé une partie du cimetière de Sabalibougou ainsi que l’espace universitaire où des bâtiments ont déjà commencé à sortir des terres. Autre grief reproché au maire c’est le fait de vouloir augmenter les taxes aux vendeuses de légume. Ainsi, les manifestants ont demandé l’arrêt immédiat de ces travaux. Ils ont accordé au maire un ultimatum d’une semaine pour arrêter les travaux. Passé ce délai, les manifestants ont promis de descendre sur la mairie. A noter aussi que de nombreux autres manifestants ont exigé la tête du maire qui, selon eux, n’a aucun bilan élogieux à la tête de la municipalité. Signalons que ces manifestations devenues quasi-régulières ont débuté courant janvier dernier.
Quant au maire Amadou Ouattara, il nie toute implication dans l’expropriation foncière du domaine public. Mais reconnait avoir engagé, au nom du conseil communal, des projets d’aménagement du terrain de Baco-Djicoroni et la reconstruction du marché de Sabalibougou dans le cadre de la modernisation de marchés de la Commune. Dénonçant une cabale politique, il a réfuté toute idée de rendre le tablier. En tout cas, le torchon ne cesse de brûler entre lui et une partie de sa population qui promet de tout mettre en œuvre pour obtenir son départ de la mairie. Le pire dans tout cela, c’est que certains conseillers municipaux lui ont retiré toute confiance.
Maciré Diop
Source: lindependant.net