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Commission Défense Sécurité de l’Assemblée nationale: Eviter les erreurs du passé pour mieux lutter contre l’insécurité

La Commission de Défense et de Sécurité veille aux engagements et à la gestion des aspects sécuritaires et de lutte contre la prolifération des armes légères et de petits calibres. Elle veille également au respect et à l’application des traités internationaux ratifiés par le Mali et interpelle le gouvernement chaque fois qu’elle constate des insuffisances.

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Telle est, en gros, la mission assignée à la Commission Défense et Sécurité, dirigée cette année par Karim Keïta. Son rôle dans le bon fonctionnement du secteur de la Sécurité est de premier ordre, car  en en tant qu’oragne de la représentation nationale, la Commission a le devoir d’exercer son contrôle sur l’armée et tout ce qui relève de la sécurité nationale. Selon un obervateur averti des questions de sécurité,  » la Commission doit obtenir tous les rapports détaillés sur les reformes envisagées ou entreprises en matière de défense et de sécurité et peut organiser des auditions pour en savoir plus « .

Cependant, force est de constater que, durant ces dernières années, la Commission n’a pas su jouer efficacement son rôle. En dehors de la ratification des lois et des traités internationnaux, la Commission était confrontée à certains problèmes de divers ordres qui l’ont empêchée de jouer pleinement son rôle.

Outre la ratification des lois et traités, elle n’a initié aucune loi visant à lutter contre l’insécurité, malgré la responsabilité qui est la sienne dans ce domaine. Même les rares interpellations qui ont été effectuées sur la situation sécuritaire, durant ces dix dernières, années doivent leur initiative à des députés non membres de la Commission.

La première difficulté à laquelle la précédente Commission était confrontée et dont l’actuelle Commission dirigée par Karim Keïta doit tirer des leçons est liée à son membership, sa composition. En effet, composées de chef de villages, notables et analphabètes, les précédentes Commissions souffraient d’un manque criard de personnel compétent qui maitrise les questions de sécurité et de défense. Cela est dû au fait que le choix des membres de la Commission est volontaire, donc ouvert à tous. Même ceux qui n’ont pas les capacités techniques nécessaires. Pour corriger cette anomalie, il serait nécessaire de mettre en place des critères de sélection (non politiques) pour le choix des membres de la commission et /ou y intégrer des professionnels et assistants.

Cela permettra d’avoir des personnes ressources compétentes au sein de ladite Commission.La deuxième lacune est le déficit d’information de la Commission. En effet, les départements en charge des questions de sécurité et de défense ont la manie de faire de la Sécurité un domaine ne concernant qu’eux. D’où un manque d’informations de la Commission et de l’Assemblée toute entière sur les questions de sécurité.

Ce manque de communication peut entrainer beaucoup de conséquences néfases pour la sécurité nationale, car si les représentants du peuple sont mal informés par rappport à la situation sécuritaire du pays, les populations ne peuvent, en aucune manière, avoir des informations sur les capacités techniques et opérationnelles de leur armée.

Aussi grande fut la surprise quand les groupes armés ont occupé, sans grande difficulté, la partie septentrionale du pays.

Mieux lutter contre les armes légères et  de petits calibres

La nouvelle Commission en place doit reprendre les choses en main et jouer efficacement son rôle dans la lutte contre les armes légères et de petits calibres. Il n’est un secret pour personne que le Mali est vulnérable de ce phénomène dans toute sa splendeur et que plus de 4 000 armes sont fabriquées dans notre pays par an. Partout, sur le territoire national, les armes légères circulent en toute illégalités.

Pour mieux combattre le fléau, tous les acteurs doivent apporter leur pierre à l’édifice. Dans les conditions actuelles, on est loin du compte. Et pour cause : les élus censés représenter le peuple et défendre ses intérêts ne connaissent même pas les textes, instruments et programmes relatifs au contrôle et à la lutte contre les ALPC. Dans ces conditions, la prolifération des armes légères et de petits calibres a de beaux jours devant elle dans notre pays, car même les principaux acteurs censés participer efficacement à sa lutte, ignorent complètement leurs rôles.

Ce sont là, entre autres, difficultés qui empêchaient les précédentes Commissions de jouer pleinement leur rôle et qui doivent être prises en compte par l’actuelle Commission.

          

 

 Aboubacar DICKO, Stagiaire

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