La campagne agricole tire vers sa fin. Les travaux champêtres sont presqu’à terme dans plusieurs localités du pays. A Yorosso et Tominian, par exemple, de nombreux enfants et de jeunes profitent de cette période pour s’adonner à d’autres activités. Une manière de se faire de l’argent et faire face aux besoins de la famille.
Alors que la campagne agricole est à mi-parcours, il est fréquent de voir des jeunes causer dans des grins (lieu de causerie des jeunes) à l’intérieur du pays. Ce qui n’était pas possible, il y a quelques semaines. Ici, à Yorosso, des jeunes nous parlent de leurs activités.
« Je fais de la coiffure, je suis aussi électricien », explique François Daou un jeune de Yorosso. Certains jeunes se lancent aussi dans la fabrication de l’engrais organique, alors que d’autres vont dans les ateliers de soudure ou chez des réparateurs.
Bakary Goita, un autre jeune de Yorosso, profite de ce moment de répit pour vendre du carburant. Aussi, il participe à de nombreuses initiatives de jeunes comme l’assainissement de certains services.
Pendant ce temps à Tominian, les jeunes veillent sur les cultures pour les protéger contre certains oiseaux granivores. Cette activité est beaucoup laissée aux enfants et aux jeunes. « On utilise les lance pierres, la poudre du piment sur les maïs. Si les perroquets viennent s’asseoir dessus, et dès qu’ils sentent cette odeur du piment, ils abandonnent », explique Koné, un jeune qu’on a rencontré dans un champ en train de chasser les oiseaux granivores.
A quelques encablures de là, Samou Diassana un autre jeune veille au grin dans un champ. « Je me réveille depuis 5h 45 pour venir ici. Si tu ne te lèves pas tôt, les oiseaux vont détruire tout ton champs », confie-t-il. Moussa B Doumbia un autre jeune use d’une autre technique pour chasser les oiseaux « Je tape sur le bidon avec le bâton pour effrayer les oiseaux », explique-t-il.
Ces activités permettent à ces jeunes de se faire de l’argent et subvenir à certains de leurs besoins.