La force conjointe du G5 Sahel a un troisième commandant après Didié Dacko du Mali et Hanena Ould Sidi du Burkina Faso. Le Niger, à travers Oumarou Namata Gazama, prend le contrôle de ladite force pour une durée d’un an.
À la tête de la force conjointe du G5 Sahel, composé du Mali, du Niger, du Burkina Faso, du Tchad et de la Mauritanie, depuis déjà une année, le général burkinabè, Hanena Ould Sidi, est au terme de son mandat. Son porte-flambeau est un général de brigade, ex-chef d’état-major adjoint de l’armée de terre nigérienne Oumarou Namata Gazama, selon le chargé à la communication du ministère de la Défense et des anciens combattants, Boubacar Diallo. Celui-ci serait un fin connaisseur du terrain et de la zone. Il a longtemps servi au Niger, dans des zones de fortes violences, notamment la zone de Diffa au nord du Niger.
Cette nomination avait été annoncée par le président ivoirien, Alassane Dramane Ouattara, depuis le 12 juillet dernier à l’occasion du sommet des chefs d’État de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa).
Cette succession à la tête de cette force intervient à la veille du sommet extraordinaire sur la sécurité dans l’espace CEDEAO à Ouagadougou. Une rencontre qui se tiendra en septembre prochain.
Ce changement de commandement se pointe à un moment où cette force se trouve au centre des polémiques concernant son lieu d’installation. Depuis un certain moment, le quartier général du G5 Sahel à Badalabougou est devenu objet de contestation. La population ne veut pas de ce QG dans son quartier et exige sa délocalisation. Or, nous savons que c’est suite à l’attaque que son QG a essuyée, le 29 juin 2018, à Sévaré, dans la région de Mopti, qu’il s’est délocalisé à Bamako.
Toutefois, il faudrait noter que cette force qui a pour but la stabilisation et le développement des pays du Sahel peine toujours à devenir opérationnelle, faute de financement conséquent.
TOGOLA
Source : Le Pays