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Habib Sylla répond sèchement à Mohamed chérif Haidara : «Les rumeurs sur les réseaux sociaux, reprises par des personnes en mal de célébrité, faisant état du massacre de 120 personnes, ne sont que des affabulations…»

Pour le président du Haut conseil des Maliens de l’extérieur (HCME), Habib Sylla, les rumeurs sur les réseaux sociaux, reprises par des personnes en mal de célébrité, faisant état du massacre de 120 personnes entre le 09 et le 12 juillet 2019, sans fournir la moindre preuve sur l’identité des présumées victimes ou sur les lieux de leur exécution, ne sont que des affabulations à mettre au compte de l’amateurisme.

 

Cette sortie médiatique du président Haut conseil des Maliens de l’extérieur (HCME), Habib Sylla, lors d’une conférence de presse tenue le 16 juillet dernier au siège du HCME, vise à répondre aux récentes déclarations du président du Conseil supérieur de la diaspora malienne (CSDM), Mohamed Chérif Haïdara, sur la situation  des Maliens en détresse en Algérie, Lybie et Mauritanie.

Si le président du CSDM a interpellé le gouvernement sur la situation difficile de nos compatriotes à l’étranger, notamment l’assassinat de 120 Africains en Libye dont des Maliens et l’arrestation de 60 de nos compatriotes en Algérie, le président Habib Sylla pense le contraire.

Par contre, le président  du HCME a reconnu que notre pays a enregistré des pertes en vies humaines lors du bombardement d’un camp de réfugiés à Tripoli. «On déplore aussi la découverte de la dépouille de deux compatriotes dans une entreprise où ils étaient employés (Yacouba KANE et Aliou NDAOU) morts dans des circonstances à déterminer par les enquêtes en cours. Toutefois, selon les informations à la disposition du président du Conseil de Base des Maliens de Libye, qui suit le dossier avec l’ambassade, ils n’ont pas été atteints par le bombardement», a précisé le président Sylla.

Il a aussi loué les efforts du gouvernement dans le cadre de l’assistance de nos compatriotes à l’étranger et plus particulièrement en Libye. Selon lui, plus de 8000 personnes ont été exfiltrées de la Libye, 152 dans le dernier vol d’une série d’une vingtaine de vols grâce au gouvernement et à son partenaire l’OIM, en plus de 50 conteneurs d’effets personnels rapatriés.

Habib Sylla a également réfuté les récentes déclarations du président du Conseil supérieur de la diaspora malienne (CSDM) sur l’assassinat massif de nos compatriotes à l’étranger : «Les rumeurs sur les réseaux sociaux, reprises par des personnes en mal de célébrité, faisant état du massacre de 120 personnes entre le 09 et le 12 juillet 2019, sans fournir la moindre preuve sur l’identité des présumées victimes ou sur les lieux de leur exécution, ne sont que des affabulations à mettre au compte de l’amateurisme».

Pour la Mauritanie, Sylla a reconnu que ces dernières années nos compatriotes vivant dans ce pays sont confrontés à des problèmes de titre de séjour, auxquels ils n’étaient pas habitués : «Au-delà de la souveraineté de chaque pays de gérer la présence des étrangers sur son sol, le HCME continue de plaider en faveur de la levée de cette mesure des autorités mauritaniennes. Entre-temps, le Conseil de Base des Maliens de Mauritanie, en lien avec l’Ambassade, fait face au cas par cas, aux situations d’interpellations. La dernière opération en date, liée aux troubles postélectoraux, a connu son épilogue, avec la libération des 59 personnes revenues au Mali. Les frais de transport entre Gogui et Bamako des personnes volontaires ont été pris en charge par le Gouvernement du Mali».

Pour l’Algérie, le président du HCME  a déclaré que, depuis deux ans, les flux de retour en provenance de ce pays se sont intensifiés. Il a été rapporté au Haut conseil des Maliens par les compatriotes de retour via le Niger, auditionnés au Centre d’accueil et d’orientation, plusieurs cas inacceptables d’atteinte aux droits et biens des Maliens en Algérie.

Ces différents cas ont été portés à la connaissance des autorités compétentes : « Le Haut conseil des Maliens de l’extérieur a attiré l’attention des migrants pour qu’ils évitent de se rendre en Algérie, vu la situation qui prévaut dans ce pays. Concernant les messages vocaux et autres vidéos présentés comme datant du 13 juillet 2019 et faisant état d’arrestation, le Haut conseil des Maliens de l’extérieur s’interroge sur l’authenticité de ces informations».

À en croire le président du Haut conseil des Maliens de l’extérieur (HCME), Habib Sylla, les crises s’installent dans plusieurs pays et elles sont porteuses de risques pour les migrants avec des conséquences souvent dramatiques : «Il faut en prendre conscience et réviser nos pratiques migratoires. Le HCME en appelle au sens de la responsabilité des acteurs de la Société civile pour qu’ils inscrivent leurs actions dans le cadre d’une saine information des populations au lieu de courir derrière le sensationnel».

Dans la foulée, le HCME a réaffirmé son soutien aux  efforts du gouvernement et des forces vives du pays pour le retour d’une paix durable. Il entend donc tenir son rôle comme par le passé, avec l’accompagnement de l’Etat du Mali et ses partenaires, en travaillant sans relâche à protéger les intérêts des Maliens les inciter à participer à la vie de la Nation, tout en s’efforçant de préserver le respect des Institutions, la cohésion sociale et l’amitié entre les peuples.

M. Sylla a aussi rappelé que la gestion des Maliens établis à l’extérieur est une activité transversale : «Elle concerne la protection de tous les compatriotes, mais aussi, la valorisation, la capitalisation des apports de la diaspora dont la contribution financière est supérieure à l’aide publique au développement, ainsi que le transfert des connaissances à travers le TOKTEN et d’autres programmes. La mobilisation de la diaspora doit être la priorité pour notre pays en crise, qui a besoin de tous ses fils pour sa reconstruction. Le HCME est une association socialement responsable qui prend en compte toutes les dimensions, toutes les parties prenantes dans la gestion d’une crise».

Habib Sylla pense qu’il est inopportun d’alarmer inutilement l’opinion publique nationale en propageant des fausses informations.

Y. Doumbia

Source : Le Débat

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