Au lieu de prendre des sanctions contre les manifestants qui ont délibérément saccagé et vandalisé les symboles de l’État notamment en mettant le feu au drapeau national à Kidal, la médiation internationale s’est fait une fois de plus remarquer par ses mots doux à l’endroit de la CMA.
Suite à la profanation du drapeau national par quelques individus manipulés par la CMA à Kidal, lors de la visite de députés le 17 juillet 2019, les citoyens maliens sont restés sur leur faim quant à la réaction de la Médiation internationale.
Dans un communiqué, la Médiation internationale condamne avec la dernière énergie ces atteintes gravissimes à l’unité nationale du Mali qui ont choqué l’opinion nationale et internationale : «Elle en appelle à l’ensemble les citoyens de la région de Kidal à se désolidariser de ce genre de comportement qui ternit leur image et qui constituent une violation de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger. La Médiation internationale encourage toute initiative visant à consolider la cohésion sociale et le vivre ensemble entre les différentes communautés».
Le communiqué précise que la Médiation internationale prend acte des déclarations de condamnation des parties maliennes : «Elle appelle la CMA à jouer un rôle responsable pour un meilleur encadrement des populations. Par ailleurs, elle exhorte les responsables de la CMA à respecter leurs engagements pris lors du troisième CSA de haut niveau en date du 17 juin 2019 relatif au retour effectif des symboles de l’État dans la région de Kidal, tout comme elle encourage le Gouvernement du Mali à accélérer le redéploiement de l’Administration et le rétablissement des services sociaux de base».
Au lieu de prendre des sanctions contre les leaders de la CMA, la Médiation internationale demande une nouvelle enquête qui ne va jamais aboutir. Les mots doux ne feront jamais avancer l’accord. Il est donc temps que la médiation montre ses muscles pour mettre fin au double jeu de la CMA. Le peuple malien commence à douter de la sincérité de la médiation.
Wassolo
Source : Le Débat