La 16è réunion du Comité national de sûreté (CNS) s’est tenue, hier, dans la salle de réunion du pavillon présidentiel de l’Aéroport international président Modibo Keïta-Sénou. Les travaux étaient dirigés par le ministre des Transports et des Infrastructures, Makan Fily Dabo, en présence d’autres membres du gouvernement, du directeur général de l’Agence nationale de l’aviation civile, Oumar Mamadou Ba, du président directeur général des Aéroports du Mali, le colonel Lassina Togola.
étaient inscrits à l’ordre du jour de la rencontre, l’état de mise œuvre des recommandations des réunions des comités de sûreté d’aéroports, l’état de mise en œuvre des recommandations issues de la 15è réunion du Comité national de sûreté de l’aviation civile. Les participants ont aussi examiné les points sur les incidents majeurs à l’aéroport international président Modibo Keïta-Sénou, sur l’épidémie de coronavirus et sur la préservation du domaine aéroportuaire de Bamako-Sénou.
Dans son allocution, le ministre des Transports et des Infrastructures a signalé que le Comité national est un maillon clé de la chaîne de sûreté de l’aviation civile, conformément aux normes internationales. Pour Makan Fily Dabo, dans l’aviation civile, les concepts de sûreté et de sécurité recouvrent des réalités spécifiques, sensiblement différentes de leurs significations courantes.
«La sûreté se définit comme l’ensemble des mesures, des moyens matériels et humains, visant à protéger l’aviation civile contre les actes d’intervention illicite et notamment le sabotage et le terrorisme. Quant à la sécurité, elle se définit comme étant un état dans lequel les risques liés aux activités aéronautiques concernant ou appuyant directement l’exploitation des aéronefs sont réduits et maîtrisés à un niveau acceptable», a expliqué le ministre Dabo.
Pour le chef du département en charge des Transports et des Infrastructures, l’environnement aéroportuaire se caractérise par la diversité des activités qui sont exercées pour garantir la sécurité des passagers et de tous les usagers de l’aéroport. Cette garantie, selon lui, dépend essentiellement des agents chargés de la mise en œuvre des mesures de sûreté, en l’occurrence les agents de la police, de la gendarmerie, des douanes, de l’aéroport, des compagnies aériennes, des services de circulation aérienne et des exploitants.
«La sûreté de l’aéroport est un domaine malheureusement mal connu du public et des usagers de l’aéroport. Cette méconnaissance soulève de sérieuses difficultés dans l’application des mesures de sûreté. Il en est de même de nos habitudes d’accueil et d’accompagnement des voyageurs à l’aéroport», a-t-il révélé. Soulignant que la solution consisterait en la diffusion de l’information et la sensibilisation des usagers aux mesures de sûreté.
En la matière, les usagers de l’aéroport et les acteurs de la sûreté doivent, selon le ministre Dabo, adopter les bonnes pratiques et souscrire en toute responsabilité aux changements de comportements nécessaires pour respecter la réglementation. Ce faisant, a-t-il précisé, ils doivent renforcer leurs concours actifs notamment au maintien de l’Aéroport international président Modibo Keïta-Sénou, en aéroport de référence sûr, fiable et attrayant, qui reflète l’hospitalité malienne et fonde la fierté des Maliens.
Par ailleurs, le ministre des Transports et des Infrastructures dira que cette réunion intervient à une période, où le monde entier est éprouvé par des préoccupations sécuritaires et sanitaires. à cet effet, il a relevé, entre autres, les menaces d’actes d’intervention illicite entretenues par la crise sécuritaire qui sévit dans notre pays depuis 2012; l’agression des domaines aéroportuaires, particulièrement celui de Bamako-Sénou par les occupations illégales; le déversement de déchets solides et liquides dans le domaine aéroportuaire, engendrant les périls et les incidents récurrents; le déficit en équipements de sûreté sur les plateformes et la déroutante pandémie de la Covid-19.
De nos jours, d’après le ministre Dabo, l’Aéroport international président Modibo Keita-Sénou est l’un des aéroports les plus équipés de la sous-région.Sa plateforme est dotée notamment, d’un système de détection d’explosifs de 3è génération (EDS3), opérationnel depuis janvier 2021; d’un système de codification de passeport, sécurisé par un code supplémentaire auprès de l’Organisation de l’aviation civile internationale et d’une couverture de l’aéroport par un système de vidéo-surveillance.
Makan SISSOKO
Source : L’ESSOR