Avec pour mission, entre autres, de rendre hommage à la terre africaine du Mali qui a vu naître de grands hommes à l’image du président Modibo Keita, rendre hommage aux autorités actuelles de la transition avec à leur tête le col. Assimi Goïta qui poursuivent les idéaux du père de la Nation malienne et en même temps s’inscrire dans le concept de renaissance africaine, les missionnaires comoriens sont convaincus que l’Afrique, si grande soit-elle, est une seule et unique Nation. Selon eux, cette grande nation fait également face aux mêmes défis politiques, socioculturels et surtout économiques.
Tenant actuellement le flambeau du panafricanisme en Afrique, cette mission comorienne a jugé nécessaire de visiter cette terre malienne, également « berceau de l’Afrique toute entière » dans le cadre de son combat contre les forces d’occupation étrangères chez elle.
Il faut noter que le Conseil national pour la restauration de la république aux Comores (CNRR) est, depuis un moment, dressé contre le régime de Azali Assoumani qu’il accuse d’être complice et à la solde de l’impérialisme française au détriment du peuple Comorien.
De ce fait, le CNRR entend se ressourcer aux côtés Mali qui a récemment engrangé de nouvelles victoires contre « le néocolonialisme » et « l’impérialisme » occidentale sur son territoire.
Bien que séparés par de milliers de kilomètres, ces hôtes indiquent que l’union des Comores partage beaucoup de similitudes avec le Mali, surtout dans le cadre de la lutte contre le néocolonialisme en Afrique.
Il faut noter que l’union des Comores est un archipel de quatre îles au nord de Madagascar, précisément entre le canal de Mozambique et Madagascar dans l’océan indien.
Mais depuis l’indépendance, le peuple comorien dénonce, selon le CNRR, la mainmise de l’ancienne puissance coloniale (France) sur le Mayotte, une des quatre îles de l’union des Comores.
Avec le succès récent du Mali contre la dictature et les forces d’occupations étrangères en les boostant hors de son territoire, cette visite, en plus de préparer les esprits des pèlerins qui visent le même objectif servira également de cadre à poser le fondement des Comores de demain.
Accueilli par l’association Forces vives et patriotiques du Mali (FVPM-FASO JOSIRA), les cadres du CNRR ont, au cours de leur séjour d’une semaine au Mali, rencontré plusieurs acteurs de cette « victoire du Mali » parmi lesquels figure en bonne place, le Groupement des patriotes du Mali (GPM), une association qui dit avoir réussi à obtenir près de 8 millions de signatures pour que la Russie puisse légitiment venir intervenir au Mali.
Si d’aucuns pensent que le Mali s’est appuyé sur la Russie pour réussir ce coup, le coordinateur général de forces vives et patriotiques du Mali, M. Khalil Sarmoye Cissé, signale ce combat ne se fera pas sans la jeunesse.
Une occasion pour lui de rappeler tout l’engagement du peuple malien dans son ensemble pour l’éjection de toutes les forces armées étrangères d’occupation hors de territoire Malien.
En outre, il a souligné l’importance de collaborer avec de partenaires sures pour sortir du gouffre. « Nous avons lutté pour pousser nos autorités à nouer de nouveaux partenariats … Nous voulions de nouveaux partenaires, mais pas de nouveaux maîtres » a-t-il indiqué tout en missionnant le cas spécifique de la Russie qui dans toute l’histoire de la colonisation, n’a colonisé un pays africain.
Une visite pleine d’enseignements et d’expériences pour la vice-présidente du CNRR, Mme Sania Assoumani qui dit avoir personnellement appris beaucoup de choses parmi lesquelles l’Union sacrée des Maliens pour l’atteinte de leur objectif. « Après ce pèlerinage, on va nous aussi organiser une grande conférence entre nous aux Comores pour se dire toutes les vérités et se pardonner, seules conditions pour partir sur de nouvelles bases » a indiqué Sania Assoumani tout en invitant le peuple Comorien à prendre exemple sur le Mali dans son combat.
L’AES, une bonne aventure pour l’Afrique
Engagé également pour la cause du panafricanisme et de l’unité africaine, l’initiative du Mali, du Burkina Faso et du Niger de se mettre ensemble dans l’Alliance des États du Sahel (AES) a été vivement saluée le Conseil national pour la restauration de la République (CNRR) durant son séjour au Mali. « Pour ceux qui pensent que l’AES est seulement un pacte de défense n’ont rien compris » a indiqué le président Abdallah Mchindra. Le président Mchindra a souligné que l’AES comporte trois (03) idées phares que le CNRR soutient sans hésitation, ni condition et avec toute son énergie.
Il s’agit en effet, du panafricanisme, du souverainisme sous toutes ses formes et de l’anti colonialisme. « C’est en ce sens que nous disons que le hall du peuple malien et ses dirigeants dans cette renaissance africaine est capitale, voire central. L’enseignement de la lutte et la prise de conscience de la grandeur de ma culture et de la civilisation noire africaine prend toute sa source ici au Mali » a expressément indiqué avec fierté, Me Mchindra pour mettre l’accent que le Mali dans cette alliance des Etats du Sahel ne doit pas surprendre. Un engagement pour l’unité africaine déjà réaffirmé par ce pays dans son hymne national.
Issa Djiguiba
Source : LE PAYS