Les 1.300 salariés de la première usine textile du Mali, inaugurée en 1968, sont en chômage technique depuis le 03 août et ne perçoivent pas de salaires. La direction de la COMATEX justifie la fermeture du site par l’insuffisance de matières premières, des problèmes de trésorerie, l’absence d’exonération et l’électricité.
Après d’âpres négociations, l’usine n’a toujours pas ouvert. Ce qui a suscité la colère des travailleurs. Tôt le matin, ils se sont d’abord massés à la place de l’Indépendance avant de se diriger vers le Gouvernorat de Ségou.
Les marcheurs brandissaient des pancartes où on pouvait lire : «Nous, travailleurs de la COMATEX-SA demandons la reprise des activités sans délai». Avançant en rangs serrés, après plusieurs minutes de marche, les manifestants ont été reçus au gouvernorat par le directeur de cabinet, Siné Dembélé.
Le secrétaire général de URTS, Issa Touré, a présenté le mémorandum. De façon générale, les revendications de l’URTS s’articulent autour du redémarrage, « sans délai », des activités d’usinage à la COMATEX-SA, le paiement « de manière rétroactive » des salaires de l’ensemble des travailleurs, la signature du nouvel accord d’établissement de l’Usine de sucre SUKALA-SA, sa mise en application « sans délai » par les entreprises parapubliques et sociétés anonymes implantées dans la Région.
Les travailleurs réclament, également, les avantages salariaux obtenus, de 2014 à 2019, par l’Union national des travailleurs du Mali (UNTM), l’une des centrales syndicales du Mali, le respect de la liberté syndicale et, enfin, la réduction des taxes imposées sur les transporteurs par les mairies.
« Si, toutefois, les revendications ne sont pas satisfaites », l’URTS observera un débrayage de 72 heures, allant du 23 au 25 septembre prochain, avec sit-in dans tous les lieux publics de la Région, afin de soutenir les travailleurs de la COMATEX-SA.
En réponse, le directeur de cabinet du gouverneur de Ségou a rassuré les marcheurs que tout sera mis en œuvre afin de répondre à leurs préoccupations.
Issa Touré a espéré que la direction de l’usine répondra positivement à la demande des travailleurs.
MS/MD (AMAP)