La Faculté des sciences administratives et politiques (FSAP) abrite, depuis hier, un colloque inter universitaire sur le thème central : «Les défis et priorités des organes de la Transition : regards croisés des universitaires, des partis politiques et des organisations de la société civile». Cette rencontre universitaire est une initiative de la promotion d’étudiants «Pr Makan Moussa Sissoko» de la FSAP, en partenariat avec le rectorat de l’Université des sciences sociales et de gestion de Bamako (USSGB) et celui de l’Université des lettres et des sciences humaines de Bamako (ULSHB).
Pendant deux jours, universitaires, hommes politiques et représentants de la société civile aborderont un axe qui a trait aux réformes constitutionnelles et institutionnelles à travers des thématiques comme «La Transition au Mali et la réforme des partis politiques : défis et perspectives», «La réforme du système éducatif et le problème d’insertion professionnelle des titulaires de la licence, master, doctorat» et «Quelles réformes constitutionnelles pour les institutions fortes en Afrique ?». L’autre axe porte sur la promotion de la bonne gouvernance. à ce niveau, des panelistes échangeront sur «Le Conseil national de Transition : un organe législatif ?», «L’alternance politique» ainsi que «L’opérationnalisation des nouvelles régions : défis, enjeux et perspectives pour un véritable maillage de l’aménagement du territoire national».
Le doyen de la FSAP, Cheick Amala Touré, a expliqué que cette messe scientifique permettra de poser les jalons d’un Mali nouveau et de s’interroger sur les vraies questions à la base du problème que le pays traverse depuis 2012. «Notre vocation est la réflexion et les fruits de ces échanges vont éclairer la marche de la Transition afin de retrouver un Mali où il fait bon vivre. Pour sa part, le vice-recteur de l’USJPB a indiqué que cette rencontre s’inscrit dans l’initiative de son institution universitaire à intensifier le dialogue avec le monde extérieur. Selon Dr Bréhima Kansaye, l’adoption du Plan d’action du gouvernement (PAG) prouve que les sujets soumis au débat sont d’une actualité brûlante. Pour lui, cet évènement scientifique est une occasion unique pour les universitaires, hommes politiques et société civile de débattre de tous les sujets d’intérêt national sans complaisance.
Le représentant de l’Union européenne (UE), Maurice Aboki, a souligné l’importance de ce colloque pour notre pays. Il indiquera que l’UE a développé plusieurs projets pour la jeunesse, notamment la possibilité pour nos jeunes de suivre des stages au sein de la Délégation de l’UE afin de faciliter leur insertion dans la vie professionnelle. Pour la représentante de l’ambassade du Canada, ce colloque se veut un espace de partage de connaissance et de propositions concrètes permettant aux autorités de la Transition de réussir leur mission. «Nous sommes fiers de soutenir cette initiative de la jeunesse malienne. Nous nous engageons à travailler avec les partenaires pour accompagner le Mali dans sa Transition», a assuré Stéfanie Bergeron. Et d’ajouter que la voix des jeunes, des femmes et des différentes couches de la société malienne doit être en attendue et prise en compte.
Le président de la promotion, Kalifala Touré, a justifié la rencontre par le besoin d’apporter une modeste pierre à la construction de l’édifice national. Pour lui, le résultat attendu de ce colloque est la production d’un rapport qui sera remis aux autorités de la Transition et aux partenaires pour remédier facilement à la situation.
Une leçon inaugurale sur l’histoire des Constitutions du Mali de 1960 à 1992 a été dispensée par le parrain de la promotion, Pr Makan Moussa Sissoko.
Mohamed D. DIAWARA
Source : L’ESSOR