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Collectivité: la nécessité de redéfinir le statut de l’élu

La 1ere session ordinaire de 2022 de Grand Bamako a examiné, le jeudi dernier, les résultats des experts sur le nouveau statut des élus au Mali pour en faire un avant-projet de loi. Un document sur lequel les membres de Grand Bamako fondent l’espoir pour tourner la page de la précarité des élus.

 

Grand Bamako est le regroupement des communes de Bamako et celles périphériques du District. L’objectif de sa création est, à travers une synergie d’actions, de relever les défis “communs” de transport, de mobilité, d’assainissement et la sécurité qui se posent avec acuité à Bamako et dans les localités environnantes.
Pour cette 1ere session, les membres de Grand Bamako, outre les questions de Bamako, ont abordé le statut de l’élu dans le pays, de façon générale, qui est en train de perdre des prérogatives.
« Les autorités de la transition ont engagé des réformes, dont la nouvelle loi domaniale et foncière, qui ont des conséquences sur les élus », a affirmé le maire Adama SANGARE, président de Grand Bamako, tout en se désolant de la précarité que vivent les maires, adjoints municipaux, conseillers municipaux ou régionaux.
« Entre sentiment d’impuissance et de défiance démocratique, les élus sont en pleine crise existentielle. A point que l’on commence à craindre une pénurie de candidat pour les prochaines élections municipales », a-t-il alerté.
Face à cette situation, le maire Adama SANGARE a rappelé que le Grand Bamako avait commis des experts pour travailler notamment sur le statut de l’élu qui redéfinira leur fonction dans le pays. En clair, l’un des objectifs de la session était de permettre aux collectivités qui forment le Grand Bamako de se prononcer sur les résultats des experts susceptibles de devenir l’avant-projet de loi sur l’élu.
« On ne peut plus juste jouer le rôle d’avant plan, il faut mettre les mains à la pâte. Le travail n’est pas facile. On est souvent critiqué, voire surveillé. Il faut faire fi de ça, aller de l’avant et collaborer au développement de notre milieu. Il n’y a rien de plus stimulant que de travailler pour sa communauté », a indiqué le président de Grand Bamako.
Pour le maire du District, la finalité est de rétablir la confiance perdue entre les élus et leurs administrés. Pour ce faire, nul besoin d’inventer la roue, mais d’innover et de marquer son attachement aux projets de la communauté.
Ainsi, dans son plan décennal d’investissement et activités 2021-2030, le Grand Bamako a initié une activité pour mobiliser la population autour d’un projet citoyen d’aménagement d’une place publique communale et de permettre aux élus ensuite de retrousser les manches pour y participer sans apport financier extérieur.
« Si nous y arrivons, nous rendons un grand service à notre nation, car ce sera le point de départ de la réconciliation nationale, de la cohésion nationale et de la culture de la citoyenneté », a affirmé M. SANGARE.
Pour sa part, le 2e vice-président du Haut conseil des collectivités, Amadou CISSE, qui a pris part à la session, a encouragé la collaboration entre les élus dans le processus de développement. C’est un volet sur lequel il faut travailler et consolider. Et le tissu de Grand Bamako, a ajouté M. CISSE, doit aller au-delà de la limite actuelle de la commune du District de Bamako pour aller aux autres collectivités. C’est pourquoi, a-t-il expliqué, il faut que les autorités du district et les communes se mettent ensemble pur discuter des programmes ou plans de développement.

PAR SIKOU BAH

Source : Info-Matin

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