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CNT : qui va y entrer ?

La Charte de la transition révisée permet d’élargir le Conseil national de la transition (CNT) de 121 à 147 membres. D’ores et déjà, il y a beaucoup d’affluence pour faire partie des 26 futurs nouveaux parlementaires.

« On a reçu plus de 600 lettres de personnes demandant où déposer leurs dossiers pour entrer au CNT », informe une source de l’organe législatif de la transition. 600 lettres, soit 600 intérêts manifestes pour seulement 26 postes.« Il y a pas mal de lettres qui sont arrivées. On en reçoit tous les jours de la part de maires, d’anciens députés, de commerçants, etc. Alors que ce n’est pas à notre niveau que ça se décide », explique notre source. Ce sera au Président de la transition, le colonel Assimi Goïta, comme la première fois, de choisir les futurs membres.

Cependant, au-delà de cette affluence, la question se pose quant aux profils de ceux qui doivent entrer. Selon Mamadou Sansy Bah, Président du Réseau des jeunes des partis politiques du Mali, les futurs membres devraient être choisis « sans affinités ». « Le problème avec l’actuel CNT, c’est le manque de représentativité. Tant que nous ne quitterons pas ces affinités incessantes, je pense que des problèmes surgiront toujours ».

Nana Aïcha Cissé n’est pas de cet avis. Pour la Coordinatrice des femmes du G5 Sahel, membre du CNT, « toutes les couches socioprofessionnelles sont bien représentées ». Elle attend de cet élargissement le respect de la Loi 052 accordant 30% des postes nominatifs et électifs aux femmes. « Sur 121 membres, nous sommes 32 femmes. Ce qui est très encourageant mais qui ne respecte pas la Loi 052. Nous espérons qu’avec l’élargissement ce gap sera comblé. »

Selon le gouvernement, l’ouverture du CNT est liée à sa volonté de tendre la main à d’autres acteurs sociopolitiques pour plus d’inclusivité face aux défis du moment. Mais le Cadre d’échanges des partis et regroupements politiques pour une transition réussie n’est pas de cet avis. « L’inclusivité, ce n’est ni être dans le gouvernement, ni dans le CNT. Ce n’est pas un partage de gâteau. C’est se mettre ensemble pour définir l’avenir et le devenir de cette Nation, adopter une feuille de route consensuelle et échanger sur les réformes. La priorité des priorités, c’est de convenir d’un chronogramme consensuel pour la levée des sanctions économiques et de mettre fin à l’isolement diplomatique du pays », assure Amadou Koita.

Boubacar Diallo

Source: Journal du Mali

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