Les fédérations nationales sportives et les membres du comité exécutif du Mouvement olympique malien ont donc décidé de monter au créneau dans l’affaire du présumé détournement de ressources appartenant au Comité national olympique et sportif. Le mardi 23 avril, ils ont adressé une motion de soutien sans faille au président du Comité national olympique et sportif (CNOS), Habib Sissoko qui est accusé par un ex-agent du comité d’avoir détourné des ressources du Mouvement olympique malien.
Les présidents des fédérations sportives nationales affiliées au CNOS (environ une trentaine, ndlr) et les membres du bureau du comité se sont réunis dans un hôtel de la place et ont décidé, à l’unanimité, d’adresser une motion de soutien à Habib Sissoko. La motion a été lue par le doyen des présidents des fédérations sportives nationales, Mamadou Sanogo qui préside aux destinés de la boxe nationale depuis près de deux décennies.

«Le 28 mars, le président du Comité national olympique et sportif, Habib Sissoko a été entendu, suite à une accusation de détournement de fonds par un ex-agent du CNOS. Depuis, des informations sont relayées de façon exagérée et précipitée sur les réseaux sociaux et par certains médias, accusant Habib Sissoko d’avoir détourné des ressources appartenant au CNOS, rappellera d’abord Mamadou Sanogo. Il poursuivra : les fédérations sportives nationales affiliées au CNOS tiennent à exprimer leur surprise et leur indignation par rapport à cette campagne de dénigrement et rappellent que le président Habib Sissoko est resté fidèle à ses principes de gestion transparente et de bonne gouvernance».
Et le président de la Fédération malienne de boxe (FEMABOXE) de préciser : «le CNOS est régi par des procédures administratives et financières documentées et applicables à tous ses membres, sans exception. En attendant que cette affaire, aujourd’hui entre les mains de la justice, soit tirée au clair, insistera Mamadou Sanogo, les fédérations sportives nationales affiliées au CNOS témoignent et renouvellent entièrement leur confiance au président Habib Sissoko qui, au fil des années, a transformé le CNOS pour en faire un véritable modèle de gestion, de transparence et de bonne gouvernance».
A la suite du président de la FEMABOXE, la première vice-présidente du CNOS et patronne de la Fédération malienne d’athlétisme (FMA), Keïta Aminata Sangaré lira la même motion de soutien, cette fois au nom du bureau du comité exécutif du CNOS. «Nous sommes très surpris par cette campagne de dénigrement à l’encontre du président du Comité national olympique et sportif. Habib Sissoko ne mérite pas ça. C’est très choquant», s’indignera un président de fédération. Un autre enfoncera le clou.
«J’ai peur pour notre pays. On est en train de perdre toutes nos valeurs, à cause de l’appât du gain. Aujourd’hui, le Malien est prêt à tout accepter et tout faire pour quelques billets. C’est inquiétant», martèlera notre interlocuteur. Les propos de ces deux présidents de fédération traduisaient, parfaitement le sentiment général des responsables sportifs présents à la rencontre. Tous ont été choqués par l’affaire et deux mots revenaient invariablement dans tous les commentaires : trahison et ingratitude.

Souleymane B. TOUNKARA

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