Après la démission de Mohamed Salia Touré le 15 juin 2017 de la tête du Conseil national de la jeunesse, Souleymane Satigui Sidibé l’a remplacé à la suite d’une conférence nationale extraordinaire, le 3 décembre 2017. Depuis ce jour, ce bureau est dans le viseur de plusieurs associations qui le qualifient d’illégitime.
“Si le président démissionne, il n’y a aucun texte qui définit son remplacement. L’article 76 du règlement évoque le mode du scrutin du Conseil national de la jeunesse. La liste ayant obtenu le maximum de voix est proclamée président. Lorsque Mohamed Salia Touré a démissionné c’est toute la liste qui devait le suivre, mais ça n’a pas été le cas”, a protesté le président du Mouvement national de libération de la jeunesse, Moussa Léo Thienta.
Il a dévoilé les compétences dévolues à la conférence nationale. Selon lui, dans l’article 34 des statuts et règlement du CNJ : la conférence entérine les rapports annuels moral du président. “Toutefois, la conférence nationale peut aussi se pencher sur l’affiliation des nouvelles fédérations. Voici, les compétences de la conférence nationale du CNJ et c’est à travers cette conférence qu’on s’est permis d’élire Souleymane Satigui Sidibé. Nous avons dénoncé à maintes reprises cette illégitimité”, a-t-il-indiqué
A en croire les responsables du Mouvement, c’est à travers uniquement le congrès qu’on peut élire les membres du bureau exécutif national. “Le congrès a pour attribution l’examen et l’adoption des rapports d’activités et du bilan financier du comité exécutif national, l’examen et l’adoption du projet de programme d’activités, la relecture des statuts et règlement intérieur, l’élection des membres du comité exécutif national. Nous allons passer par tous les voies et moyens pour dissoudre ce bureau”, a-t-il-fait savoir.
Face à cet état de fait, le Mouvement national de libération de la jeunesse demande non seulement au département de tutelle, la résiliation de la convention le liant au CNJ, mais aussi de procéder à l’organisation des Etats généraux de la jeunesse en vue de refonder le Conseil national de la jeunesse. “Une commission nationale doit être mise en place pour organiser le prochain congrès aboutissant à l’élection du président du CNJ-Mali, dont le MNLJ est membre”, a souhaité le président du MNLJ.