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Filière mangue : 10 milliards de F CFA d’apport à l’économie par an

Kent, Keitt, Amélie, Tommy Atkins, Palmer ou Valencia ! Plusieurs variétés de mangues maliennes séduisent chaque année le marché européen et sous-régional.

 Cette filière apporte 10 milliards de F CFA par an à l’économie nationale. Autour de la 1re édition de Festi mangue, tenue du 25 au 27 avril 2025, les acteurs de la filière et consommateurs se sont penchés sur les défis et les opportunités que présente cette filière porteuse de milliers d’emplois.

10 milliards de F CFA ! C’est ce qu’apporte la filière mangue par an à l’économie du Mali, selon l’Interprofession de la filière mangue. Au Mali, plus gros producteur de mangue en Afrique, la filière générerait aussi des milliers d’emplois chaque année.

Cheikh dit Kélétigui Berthé est producteur et secrétaire administratif de l’Interprofession de la filière mangue du Mali. A l’en croire, les emplois directs et indirects sont estimés entre 25 000 à 30 000 par an.

Malgré cette quote-part importante, plusieurs défis se posent à la filière, signale Moctar Fofana, président de l’Interprofession de la filière mangue du Mali (IFM). « La filière se porte assez bien, mais plusieurs problèmes nous bloquent. Il y a les facteurs de production et logistiques qui nous permettent d’expédier nos produits, même du champ en ville et de la ville à d’autres destinations. L’extension aussi des villes font que les vergers sont détruits au profit des habitations », dit-il.

Les moyens financiers sont un autre goulot d’étranglement pour l’IFM. « Les facteurs de financement font qu’on n’arrive pas à jouer pleinement notre rôle, à bien travailler les produits et y à investir », martèle Moctar Fofana.

Face à ce constat, de nombreuses entreprises dont le Centre d’études de développement industriel et agronomique du Mali (Cédiam) travaille à promouvoir la filière mangue. Installée depuis 2012, l’entreprise s’est spécialisée dans la transformation.

Ce choix est tout justifié par Issa Sadio Yéna, assistant du directeur de l’usine de Cédiam. « Le Mali a un potentiel incroyable qui est la mangue. C’est la deuxième exportation après le coton, donc c’est très important. En plus, il faut savoir que la mangue est un fruit qui est très riche en nutriments. Ces vitamines sont très bénéfiques pour des enfants, mais aussi pour nous, mais ces vertus sont méconnues. Avec nos produits transformés, on veut montrer aux gens qu’on peut faire beaucoup plus que le jus de mangue. On peut faire de la compote, de la confiture et de la purée aussi », explique-t-il, ajoutant que les purées de mangue sont beaucoup utilisées pour la composition des aliments pour l’enfant à l’extérieur.

Afin de pouvoir fournir le marché avec des produits bio répondant aux exigences du marché, Cédiam, en partenariat son avec AgriVision Sahel, a mis en place un système de production Namos (Nouveau module agricole pour le  Sahel).

Pour l’assistant du directeur de l’usine de Cédiam, ce système permet d’optimiser la production agricole.  « Le système Namos aide les agriculteurs à faire un peu d’économie d’eau, d’économie de l’espace, à enrichir leurs champs de manière naturelle avec du compostage sans utiliser des engrais chimiques, ce qui n’est pas bon pour notre santé. Chez nous, on se base sur des produits qui sont totalement biologiques », rappelle Issa Yéna.

Un système qui a conquis de nombreux agriculteurs selon Cédiam. L’entreprise dit travailler avec plus de 4000 petits et grands producteurs locaux dans toute la région de Bougouni, de Yanfolila, de Massigui et de Kolondiéba à ce jour.

Comme Cédiam, plusieurs sociétés de pépiniéristes, de producteurs, d’exportateurs commerçants, de récolteurs et de transformateurs se sont réunies ce week-end au Palais de la culture de Bamako pour la première édition de Festi mangue.

Durant trois jours (25 au 27  avril) autour des conférences débats et panels, les acteurs de la filière mangue ont discuté des défis majeurs à relever dans le secteur. Ils ont aussi présenté aux consommateurs et partenaires les opportunités potentielles de diversification que présente la mangue.

  Moins de 30 % exporté

Malgré son fort potentiel de production estimé à plus de 575 000 tonnes de mangues par an, moins de 30 % de la production malienne ont été exportés vers l’Europe et la sous-région en 2024, selon l’Interprofession.

A l’Interprofession, les acteurs de la filière se disent déterminés et engagés afin d’améliorer ces chiffres, tout en augmentant la quantité des mangues transformées.

En la matière, le président de l’Interprofession indique que des mesures ont été prises pour mieux organiser la filière et la structurer. « Mais, souligne le président, il faut permettre un financement adéquat, bien approprié, qui va permettre aux acteurs d’évoluer dans la promotion, dans la transformation et même dans les investissements en général », recommande-t-il.

Cette première édition du Festival de la mangue, selon son promoteur, Moussa Papa Haïdara, se voulait une ultime occasion « de valoriser la filière mangue sur toute la chaîne ».

Kadiatou Mouyi Doumbia

Source : Mali Tribune
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