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Climat : le Giec préconise d’agir avant 2025

Comme à Paris en 2015, l’objectif du Groupe intergouvernemental d’experts  sur l’évolution du climat(Giec), reste de maintenir le réchauffement climatique à 1,5 degré Celsius. Les experts du climat de l’ONU qui font partie de ce groupe ont, dans leur rapport publié ce 4 avril 2022 réaffirmé cet objectif.  Un impératif dont l’atteinte passe par la réduction des gaz à effet de serre. L’Afrique, continent le plus vulnérable à ces effets est aussi le moins pollueur. Mais il dispose d’importantes réserves en énergies renouvelables pour  offrir l’alternative.

 

Le troisième volet du sixième rapport du Giec, dont le deuxième volet a été publié en février 2022, met notamment l’accent sur les mesures à mettre en œuvre pour limiter le réchauffement climatique par rapport à l’ère préindustrielle.

Alors que le premier volet de ce rapport qui alertait déjà sur la rapidité du réchauffement, le deuxième se penchait sur les effets, les vulnérabilités et les capacités d’adaptation à cette évolution.

Pour réduire la hausse globale des températures, les experts du Giec préconisent de remplacer les énergies fossiles (Charbon, Pétrole, Gaz) par les énergies bas carbone ou neutres(Hydroélectricité, Photovoltaïque, éolien ect.). Le Giec juge également nécessaire la mise en place de technique d’élimination du dioxyde de carbone (plantations d’arbres, extraction du Co2 de l’atmosphère, ect.)

A côté de ces mesures, le Giec évoque également les émissions de méthane, ( qui est aussi un gaz à effet de serre), à travers notamment l’élevage et les émissions d’énergie fossile.

Le double défi  africain

Responsable d’environ 4% des émissions de gaz à effet de serre et le continent le moins développé, l’Afrique doit relever le double défi  de réduire sa vulnérabilité et d’assurer son développement.

Elle devrait pouvoir le faire, selon les experts du Giec en exploitant l’important potentiel en énergie solaire et éolien. Ce qui peut contribuer à la fois à la création d’emplois mais également permettre d’offrir l’électricité aux millions d’Africains qui continueront d’augmenter le nombre des habitants des villes, comme partout dans le monde.

Ce développement exponentiel des villes peut également être saisi en mettant en pratique les modèles  de cités  alliant modernité et respect de l’environnement.

Aussi à la place de l’agriculture intensive sollicitant un grand apport d’intrants chimiques, l’Afrique doit privilégier l’agro écologie et l’agroforesterie.

Les obstacles à la réalisation de cette ambition ne sont pas qu’idéologiques. En plus de la réticence à « sacrifier » le développement en Afrique pour sauver le monde, la cagnotte  nécessaire à l’appui n’est pas encore disponible. Sur 100 milliards de dollars prévus pour aider les pays en développement à faire face à la crise climatique, l’Afrique a reçu seulement 26%.

Pourtant les capitaux nécessaires existent et agir maintenant coûtera moins cher que l’inaction, alertent les experts. Pour limiter le réchauffement à 1,5°, le pic de réchauffement doit être atteint avant 2025 et réduit de 43% avant 2030 et l’utilisation du méthane doit diminuer de 34% avant 2030.

Source : Journal du Mali

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