Le président du parti Cnid Faso yiriwaton, Me Mountaga Tall était l’invité de l’émission « Grand format“ sur le plateau du Renouveau TV ce dimanche 1er mars. Au cours de ce débat, l’ancien ministre de l’Enseignement supérieur s’est longuement exprimé sur les raisons essentielles qui ont poussé son parti à demander l’annulation du collège électorale. Il s’est aussi exprimé sur la gestion actuelle des affaires de l’Etat.
A l ‘entame de ce débat en direct sur le plateau de Renouveau TV, le président du parti Cnid, Me Mountaga Tall, a d’abord rappelé les circonstances de son entrée sur la scène politique.
“Je suis entré en politique parce que j’ai vu mon pays dans une situation que je ne pouvais ni accepter ni tolérer, je n‘avais aucune raison personnelle. Nous avons appelé les Maliens à se tenir pour instaurer la démocratie et ils ont répondu. Dieu merci, nous sommes en démocratie qui reste le meilleur des systèmes de gouvernance”, rappellera-t-il.
Me Tall de déplorer la gestion actuelle faite à la démocratie par des acteurs. “Beaucoup de ces acteurs ont détruit cette démocratie. Je crois que ceux qui se sont battus comme moi pour restaurer cette démocratie n’ont pas le droit de tourner le dos et de laisser le Mali dans cette situation. Nous allons continuer de nous battre pour rectifier, corriger, approfondir et passer le relais à la nouvelle génération”, a t il promis.
Les législatives…
Pour l’avocat bien qu’il reste optimiste, pense que cette élection législative ne pourrait qu’aggraver la crise. A l’en croire, ces élections se tiendront en toute violation de loi compte tenu de la situation sécuritaire et la non relecture du ficher électorale promis par le gouvernement.
“Je suis fermement convaincu que ces élections législatives programmées sont sources de crise. Elles ne feront qu’aggraver la crise dans laquelle nous sommes plongés depuis un certain temps. L’élection législative doit se faire sur toute l’étendue du territoire, on ne peut pas la séquencer comme une élection communale. La crise postélectorale a été résorbée par l’engagement pris par le gouvernement de ne jamais organiser les élections avant la relecture du ficher électoral actuel qui est incitatif et permissif à la fraude. D’après la CENI, 400.000 personnes inscrites sur l’actuel ficher électoral sont mortes”, a affirmé Me Tall.
Gestion actuelle de l’Etat
Sortis du gouvernement depuis un certain temps, l’ancien ministre de l’Enseignement supérieur affirme aujourd’hui son total désaccord sur la gestion actuelle du Président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita.
“Aujourd’hui beaucoup de choses sont à reprocher à ce régime. Quand le président de la République m’a sollicité pour la formation du 1er gouvernement après mon départ, j’ai refusé, je ne pouvais plus revenir par ce que je n’étais plus en accord avec lui sur la gestion du pays. Il y a un système aujourd’hui qui se caractérise par son indélicatesse dans la gestion du pouvoir. La corruption a atteint un niveau jamais égalé dans la République. Mes relations personnelles avec le président restent telles quelles ont été, mais aujourd’hui sur la gestion du pays le désaccord est total “, a clarifié Me Tall.
Balla Soumaila Traoré
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