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Cinématographie malienne : manque criard de financement

Malgré la création du Fonds de soutien à l’industrie cinématographique en 2018 et opérationnel en 2019, le cinéma malien souffre énormément d’un manque de financement. Soutient Dr Moussa Brehima Koné, Directeur du Fonds d’Appui à l’Industrie Cinématographique du Mali.

« Le gouvernement à travers le ministère de la culture a créé cette nouvelle structure et a promis une dotation initiale de 6 milliards FCFA, afin d’accompagner les initiatives dudit secteur, » a-t-il expliqué

En raison de ce financement qui tarde à voir le jour, le cinéma malien fait face à des difficultés quant à sa promotion sur la scène internationale, confie le Directeur. Le secteur est porteur, ajout-il, mais pour en bénéficier l’Etat doit être le premier partenaire en incitant en premier les acteurs à s’engager pour le cinéma après suivront les partenaires du secteur privé.

Le Directeur Adjoint du Centre National de la Cinématographie du Mali, Mamadou Sangaré explique que malgré les difficultés intellectuelles, techniques et financières, le cinéma malien se porte de mieux en mieux. Surtout que les jeunes sont en train d’imposer leur marque pour assurer la relève.

Toutefois, il souligne que le plus gros défi du cinéma malien est surtout lié à la formation des acteurs.

« Ceux qui ont fait la gloire du cinéma malien, comme Ibrahim Touré, Boubacar Sidibé et bien d’autres dans les années 70 et 80 ont été recrutés et ont bénéficié des formations et des stages.  Mais depuis leur départ à la retraite, le Centre National de la Cinématographie est en chute libre ». Raconte notre Directeur.

Conscientes que la formation est la base de toute réussite, les plus hautes autorités politiques du pays, ont décidé de mettre la main à la poche. Avec de nouvelles dispositions prises, le CNCM veut relancer la formation pour les cinéastes maliens. D’où la participation à la mise en place d’un réseau dénommé Sentoo. Ce réseau Sentoo regroupe le Mali, le Burkina, le Sénégal, le Niger, la Tunisie et le Maroc. Son crédo est de mettre en synergie les jeunes en contact avec les anciens pour faire avancer leur projet en matière de formation.

Dans ce cadre un projet de réalisation d’un court métrage sur la paix, la cohésion et le vivre ensemble est en gestation, en réponse à l’appel que madame le ministre de tutelle, N’diaye Ramatoulaye Diallo avait lancé aux hommes de culture au Centre International de Conférence de Bamako en 2019. Le tournage est prévu au cours de cette semaine, avec des jeunes acteurs. Pour cette année 2020 l’accent sera mis sur la formation notamment au niveau des scénarios car il y’a fort à faire à ce niveau. Le Sentoo compte s’élargir aussi aux pays voisins comme la côte d’ivoire et le Togo.

Les conditions sont en train d’être créées pour le financement à ce niveau. En plus de l’aide des autorités de notre pays, l’ambassade de Turquie s’est déjà engagée à appuyer Sentoo dans le cadre de la formation. D’autres pistes qui sont également en bonne voie, dira M. Sangaré.

Une fois que le fonds d’appui sera mis en place, le cinéma malien connaîtra un sursaut. Car depuis deux ans, le projet de création de deux complexes de cinéma sur les deux rives du Niger est en gestation.

Pour atteindre cet objectif avec l’acquisition de parcelles le ministre des affaires foncières et des domaines s’est engagé à trouver ses deux espaces pour la réalisation de ce projet. Cela permettra aux cinéastes d’avoir des infrastructures pour la diffusion de leurs œuvres, de créer de l’emploi pour les exploitants et d’autres intervenants dans l’industrie cinématographique. Cela permettra également de rapprocher les consommateurs.

Fatoumata Koita

Source: Bamakonews

 

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