Au Mali, ce tubercule est cultivé majoritairement dans les régions de Sikasso et de Ségou notamment à Niono et une importante quantité nous vient de Kati et ses environs. Malgré cette production considérable, le Mali n’arrive pas à faire face à la demande nationale, donc obligé d’importer.
Au marché de Médine communément appelé Soukounikoura (nouveau marché), le commerce de pomme de terre est en vogue. Il y’a seulement un mois les pommes de terre importées s’imposaient dans ce marché mais aujourd’hui la production locale fait une concurrence farouche à celles importées. « J’ai trois paniers de pomme de terre ici. Nous avons celles de Sikasso. Cela nous vient de Kati et d’autres nous viennent du Sénégal. Actuellement, c’est la période de grande abondance qui fait que les prix connaissent une légère chute. Le kilogramme est vendu ici à 250 FCFA ou 300 F CFA. Mais actuellement les clients ont le choix entre les bagages. Malgré le prix il y’a une question de gout qui anime le client quant à son choix. La plupart des clients opte pour la pomme de terre qui nous vient du Sénégal et du Maroc. Cependant, certains clients insistent sur le goût, d’autres par contre parlent de qualité et de prix, » explique Khadija une vendeuse du marché.
« Je préfère la pomme de terre importée. Celle-ci a moins de sucre et moins d’amidon. Et le goût répond à mes attentes. Par contre, avoir de la pomme de terre bien douce, est une question de chance. La plupart des pommes de terre locales ont des arrières goûts comme de la potasse. Tout cela s’explique par le fait que nos producteurs abusent souvent de l’engrais. Sinon nous avons un genre de pomme terre qui est plus cultivée à Kati. Elles sont petites, et le goût est très succulent surtout en ragout » déclare une cliente sous l’anonymat.
ADAM DIALLO
Source: Bamakonews