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Cinéma : Une semaine Eurafricaine au cinéma pour visiter « le droit à la mémoire »

Décembre 2018, sera probablement le mois du cinéma à Bamako. Pour ce seul mois, c’est pratiquement 3 évènements qui vont se succéder. Pour commencer, Bamako, la capitale du Mali, s’apprête à abriter du 30 au 5 décembre 2018, la première édition d’ « une semaine Eurafricaine au cinéma », placée sous le thème : « Le droit à la mémoire ». En prélude à cette manifestation, le Centre national de la cinématographie du Mali a abrité une conférence de presse le 27 novembre 2018.

Après avoir rappelé une longue liste d’actions initiées par le CNCM, sous la bénédiction de Mme le Ministre de la culture, pour remettre le cinéma malien sur les rails, Moussa Diabaté, Directeur national du CNCM a indiqué que « Bamako accueille le festival de cinéma Une semaine Eurafricaine au Cinéma du 30 novembre au 5 décembre 2018 ». Selon lui, fruit d’un partenariat entre le Centre National de la Cinématographie du Mali (CNCM) et Eurafriclap, le Festival est en réalité une duplication de la dernière édition du festival organisée par Eurafriclap à Paris en juin 2018. « C’est pour la première fois que ce festival se déplace en Afrique et nous sommes bien heureux de l’accueillir au Mali avec la bénédiction de Mme le ministre de la culture », a-t-il précisé.

« Une semaine Eurafricaine à Bamako est organisée avec le soutien du Ministère de la Culture du Mali et la Représentation de l’Union européenne du Mali, en coopération avec l’Institut Français, le Complexe Culturel BlonBa et le CNA (Cinéma numérique ambulant), et en partenariat avec des entreprises et des associations qui soutiennent l’ambition du festival de faire découvrir les œuvres de cinéastes venus d’Afrique et d’Europe et débattre avec eux sur le thème : ‘’le droit à la mémoire’’ », a indiqué Mme Claude Nagnouma Fisher-Herzog, Présidente d’Eurafriclap et directrice des Entretiens Eurafricains.

Elle a rappelé qu’il y a 4 ans que ce festival se tient chaque année à Paris et c’est pour la première fois, il sera organisé en Afrique et au Mali, sous le thème « Le droit à la mémoire », à travers la projection de 16 films, dont 13 réalisateurs seront présents à Bamako.

« En cette année 2018 de commémorations de l’abolition de l’esclavage, des indépendances et de reconnaissance des combattants africains dans la victoire des grandes guerres du 20ème siècle, Une semaine Eurafricaine au cinéma entend donner la parole aux images sur notre histoire pour une meilleure compréhension de celle de nos relations », a-t-elle indiqué. Avant de préciser que Les Entretiens Eurafricains ont décidé d’opter pour le cinéma en initiant cette manifestation, parce que « le cinéma est un vecteur de la connaissance de l’autre ». Elle a estimé que son festival est une contribution qui doit aider les africains et les européens à mieux se connaître.

« Dix séances auront lieu dans plusieurs salles de cinéma, pour la projection de 16 films, dont 5 sont réalisés par des réalisateurs maliens : Awa Traoré (A quand le soleil), Sidy Fassara Diabaté (Da Monzon), Mamadou Kotiki Cissé (Devoir de Mémoire), Souleymane Cissé (Ô Sembène) et Ibrahima Touré (Toiles d’Araignées) », a-t-elle indiqué. Elle a ensuite précisé que chaque projection sera suivie de moments réservés à la poésie, la musique et la danse, et bien-sûr à la gastronomie africaine.

Elle a annoncé que l’ouverture de ce festival aura lieu le 30 novembre à 19 heures au cinéma Babemba, en présence de Ndiaye Ramatoulaye Diallo, Ministre de la culture, marraine du festival et de Alain Holleville, Ambassadeur de l’Union européenne au Mali. « En plus de la projection d’un documentaire de 20 minutes intitulé « Quand la mémoire réconcilie les peuples » de Alain George Ngamou, cette soirée verra la projection du film « Mémoire en marche » de Julien Masson », a-t-elle indiqué. Mais, elle a surtout annoncé l’hommage qui sera rendu à Kassé Mady Diabaté, par une prestation de l’Ensemble instrumental du Mali.

Donc du 30 novembre au 5 décembre 2018, les bamakois pourront prendre d’assaut les lieux de projection comme le Babemba, l’Institut français, le CNCM, le Complexe Culturel Blonba et une projection en plein air au quartier sans fil. A signaler que toutes les projections sont gratuites.

 

La Rédaction

 

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