Les activités commémoratives du cinquantenaire du Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (Cilss) se sont tenues sous le thème : « Le Cilss, 50 ans d’engagement au service des populations sahéliennes et ouest-africaines ». C’était sous la présidence du Premier ministre Dr Choguel Kokalla MAIGA.
L’objectif de la célébration de ce cinquantenaire est de créer un cadre d’échange, de partage et de communication pour mettre en lumière les importants acquis et connaissances scientifiques engrangés par l’institution au profit de ses Etats membres et de ses vaillantes populations.
En effet, le Cilss regroupe 13 Etats membres dont le Mali, le Burkina Faso, le Bénin, le Cap Vert, la Côte d’Ivoire, la Gambie, la Guinée, la Guinée Bissau, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal, le Tchad et le Togo.
Il se propose comme action de s’investir dans la recherche de la sécurité alimentaire et de la lutte contre les effets de la sécheresse et de la désertification pour un nouvel équilibre écologique au Sahel. Il a été créé le 12 septembre 1973 à la suite des grandes sécheresses qui ont frappé le Sahel dans les années 1970.
Selon le Premier ministre Dr Choguel Kokalla Maïga, le Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel est un état d’esprit, une solidarité pour faire face à un destin commun.
Le secrétaire exécutif du Cilss, M. Abdoulaye Mohamadou, a, quant à lui, précisé que le choix de Bamako pour le lancement des activités du cinquantenaire du Cilss n’est pas fortuit. Car, dira-il, c’est la reconnaissance du rôle éminent que le Mali, membre fondateur du Cilss, a joué dans l’institutionnalisation et la production de cette organisation.
Il a tenu à rappeler que le Cilss est né de la vision des 6 chefs d’Etats sahéliens qui se sont réunis le 12 septembre 1973 à Ouagadougou pour évaluer les effets de la sécheresse qui frappaient la région.
« Les pères fondateurs ont très tôt perçu le défi que constitue le changement climatique bien avant que le sujet ne soit au cœur de l’agenda international. Il a fait savoir que la création du Cilss est à la fois une réponse politique par la monopolisation de la solidarité régionale et une réponse technique pour prendre en charge les défis que causaient la sécurité et l’insécurité alimentaire », a-t-il souligné.
Ainsi, depuis sa création, le Cilss a été de toutes les batailles pour la sécurité alimentaire et la lutte contre les effets du changement climatique dans notre espace. Il a été pionnier dans divers domaines, notamment la sécurité alimentaire, l’énergie solaire, la transformation des produits alimentaires, la recherche sur les questions démographiques, entre autres.
« 50 ans après, on peut dire sans risque de se tromper que les pères fondateurs ont vu juste en faisant du Cilss la solution, pas seulement pour le Sahel mais pour toute la région ouest-africaine », appréciera Dr Ibrahim Assane Mayaki, ambassadeur du cinquantenaire du Cilss.
Adama DAO
Source : Tjikan