Le syndicat des travailleurs du CICB gonflent les biceps contre leur Dg, Laban Dagnon et le ministre de la Culture, Ramatoulaye Diallo. Et pour cause : Retard de plusieurs mois de salaires des travailleurs du CICB. Cela a fait l’objet d’une assemblée générale extraordinaire tenue hier, lundi 5 février 2018 devant le centre international de conférence de Bamako(CICB) ; assemblée au cours de laquelle le comité syndical a dénoncé les irrégularités dans le paiement des salaires des travailleurs. Il prévoit d’autres actions afin d’entrer dans ses droits.
A l’entame de ses propos, Abdoulaye Bouaré, secrétaire général du comité syndical du CICB a d’abord fait le rappel de toutes leurs démarches depuis le début de la rénovation du centre avant de laisser entendre que cela fait cinq mois que les travailleurs ne touchent pas leurs salaires. Or, déclare-t-il, avant le début des travaux, le gouvernement et la direction du CICB ont rassuré les travailleurs de la régularité des salaires. « Depuis avant le sommet France –Afrique, nous sommes confrontés à l’irrégularité du paiement de nos salaires. Mais suite à notre préavis de grèves, le ministre de la tutelle Ramatoulaye Diallo s’est engagé à résoudre toutes nos doléances », a-t-il rappelé. A ses dires, le ministre n’a pas respecté ses engagements car l’après sommet a été pire pour les travailleurs. « Nous avons fait quatre mois sans salaire et nous sommes dans le cinquième mois comme ça », a déploré le secrétaire général du syndicat. Pour lui, et le directeur général du CICB Laban Dagnon et le ministre Ramatoulaye Diallo n’ont pas la volonté de résoudre la situation des travailleurs du CICB car ils ont refusé le redéploiement des agents, chose que les syndicats avaient demandé. De nos jours, aux dires de Bouaré, le CICB doit cinq mois à ses employés mais le DG veut conditionner le paiement de ces salaires à la vente des anciens matériels. Pour le secrétaire général Bouaré, le CICB a tous les moyens de payer régulièrement ses employés. Le retard, selon lui, est dû à la mauvaise volonté des autorités de la tutelle. Pour Abdoulaye Bouaré, c’est le projet de leur licenciement qui est en cours s’ils ne font pas attention. Ils exigent le paiement de leurs salaires dans un bref délai. «Nous allons adresser une correspondance à la direction du CICB et au ministère de la culture avec ampliation à l’UNTM et le SNEC pour exiger le paiement de nos salaires dans les 48 heures qui suivront », a déclaré M. Bouaré. Et si, avance-t-il, nous n’aurons pas de satisfaction à notre demande, nous allons organiser un sit-in devant le CICB.
Le secrétaire général adjoint, le secrétaire administratif, la porte-parole des femmes ont tous dénoncé la mauvaise foi du directeur Laban Dagnon et la complicité du ministre Ramatoulaye. Les syndicalistes affirment avoir compris maintenant que le ministre Ramatoulaye avait pris les engagements de payer leurs salaires justes pour sauver sa tête lors du sommet Afrique-France dernier.
A suivre
Boureima Guindo
Le Pays- Mali