La CPI est dans le viseur des chefs d’Etats africains. Le 26è sommet de l’Union Africaine qui s’est ouvert à Addis-Abeba (Ethiopie) le 27 janvier dernier a été l’occasion pour les dirigeants du continent d’exprimer leur volonté de se retirer de cette haute instance internationale de justice, d’après BBC.
La CPI exacerbe l’Afrique
La CPI (Cour Pénale Internationale) n’est plus vraiment la bienvenue du côté de l’Afrique. Irrités par le fait quelle jette son dévolu très souvent sur les dirigeants africains, les chefs d’Etat du continent ont profité du 26è sommet de l’Union Africaine (UA) pour se prononcer sur la question. A l’initiative du Président kényan, Uhuru Kenyatta, ils ont pris fait et cause pour le retrait de leurs Etats de l’institution en remettant en question le traité de Rome.
Notons que M. Kenyatta et son vice-président William Ruto ont fait l’objet de poursuites judiciaires menées par la Procureure,Fatou Bensouda, avant qu’elles ne soient finalement abandonnées. Il leur était reproché leur implication dans les violences post-électorales de 2007. Les cas des Présidents Omar El-Béchir du Soudan (encore sous le coup d’un mandat d’arrêt international) et de l’Ivoirien Laurent Gbagbo dont l’audience d’ouverture a eu lieu le 28 janvier dernier à la CPI ont motivé leur décision.
Avant de rendre le tablier au Tchadien Idriss Déby, Robert Mugabé a déclaré : « Je réaffirme ma confiance au nouveau président, le chef de l’État tchadien. Je serai là si vous avez besoin de moi. Je le resterai jusqu’à ce que Dieu me rappelle. Jusqu’à ce jour vienne, j’aurai du punch. Aujourd’hui, nous sommes libres. Mais nos ancêtres ne l’étaient pas. On a envoyé des Noirs de l’autre côté de l’atlantique. […] Maintenant, il y a Obama, c’est vrai. Mais qui est-il ? Une voix à qui l’on fait parler leur langage. Qui fait ce qu’ils veulent faire. »
