Ce vieil hôpital de la place situé sur la colline de l’espoir est plongé dans un silence d’église avec des mûrs dépeints dû à l’ancienneté de ce lieu. Avant le début de la pandémie, il régnait un peu de vie, entre-les vas et vient des visiteurs, des étudiants de la faculté de médecine qui apprennent leur leçon dans la cour de ce centre hospitalier, aujourd’hui tel n’est pas le cas. Chacun s’est auto exclu de ces lieux malgré les mesures draconiennes à l’entrée du CHU Point G pour minimiser les risques de contamination. Et aussi l’accès à certains lieux n’est réservé qu’au personnel de santé comme cet espace dédié aux malades atteints du coronavirus et les visites sont limitées.
Seul le personnel soignant, d’administration sont présents et ceux qui accompagnent leurs malades. La désertion des lieux est due à la Covid-19. Cette jeune fille du quartier du nom de Hafsatou Diarra venue accompagner sa sœur au service de gynécologie nous décrit un peu l’ambiance. “Dans l’hôpital il règne un silence de plomb et je n’ai jamais vu tel silence à part la sirène des ambulances aucun autre bruit n’est entendu. Les vendeuses ambulantes venaient vendre dans l’hôpital pour minimiser le déplacement pour permettre à beaucoup d’accompagnateurs de rester au chevet de leur patient. La chambre n’est ni équipée encore moins confortable, pour l’accouchement il faut amener tous ceux dont les sages-femmes auront besoin eaux de javel, drap… Si les autorités pouvaient revoir les différents services pour une amélioration”
L’incompétence de nos hôpitaux est un défi à relever, les bâtiments sont anciens, les salles ne sont ni équipées et ni confortable, les toilettes sont insalubres pour n’en citer que ceux-ci avec de telles conditions déplorables, les patients risquent de contracter d’autres maladies. Les hôpitaux sont faits pour se soigner et non pour empirer l’état de santé.