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Choguel Kokalla Maïga au meeting du M5-RFP: ‘‘M’ba fô pian’’, ‘‘nous nous trouvons face à un risque regrettable’’

Entre les faux-frères du M5-RFP, la guerre des titans pour le leadership et la légitimité a tourné court, faute de combattants. Devant le mouvement de la foule impressionnante qui convergeait vers le Palais des congrès, ceux qui ont lancé le défi d’empêcher le meeting du M5-RFP ont filé à l’anglaise, préférant se dissoudre dans la masse sans se faire trop remarquer. Tandis que la jeunesse du clan de l’Imam reste dans de veine invective et dans des accusations gratuites, le M5-RFP Mali Kura semble avoir tiré le vin et a procédé, ce samedi même, à la passation des pouvoirs en son sein au Général Modibo SIDIBÉ, ancien Premier ministre.


C’est dans une salle des Palais des congrès archi-comble au point que les organisateurs demandent des excuses que le président du Comité stratégique du M5-RFP, le Dr Choguel Kokalla MAÏGA est entré en tenue militaire (tout un symbole), ce samedi après-midi 16 novembre 2024 vers 16h15, pour retrouver ses camarades des forces du changement pour la refondation, les militants et responsables du M5-RFP, les partisans de la transition.
Sur place, outre le corps diplomatique qui a voulu honorer de sa présence, les principaux responsables du Mouvement du 5 juin -Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) : le vice-président Boubacar K Traoré, Ibrahim Ikassa MAIGA, Kader MAIGa, Souleymane KONE, la présidente des femmes, le président de la jeunesse, mais aussi les leaders des partis amis et des forces du changement, au nom desquelles on pouvait noter la présence remarquée d’une délégation Yerewolo débout sur les remparts conduite par le Siriki KOUYATÉ, le Porte-parole de YEREWOLO.

Face à une salle toute acquise et toute ouïe, qui scande de temps en temps des slogans M5, le président du Comité stratégique M5-RFP, le Dr Choguel Kokalla MAÏGA annonce que la rencontre de ce samedi, après-midi, qui se tient le sous le thème ‘‘Au nom du Mali’’ n’est ni fortuite, ni une rencontre de plus avant d’expliquer sa tenue par ‘‘une triple exigence : la commémoration de l’an I de la libération de Kidal, le 14 novembre 2023 ; l’impérieux besoin de clarification de la situation politique ; la formulation de propositions pour une réorientation de la Transition’’.

I. La libération de Kidal
Sur le 1er anniversaire de la libération de Kidal, pour Choguel Kokalla MAIGA, ‘‘Il ne serait nullement excessif de soutenir que cette date marque, non seulement la libération d’une localité malienne du néocolonialisme et de ses suppôts traîtres à la Nation, mais également, celle de l’unification de la Patrie, le Mali, que l’ennemi avait réussie, trois décennies durant, à briser’’. La libération de la ville de Kidal est la preuve manifeste que les lignes ont plus que bougé depuis la Rectification de la Transition.

En effet, pendant plus d’une décennie, la capitale de l’Adrar des Ifoghas, devenue ville martyre, échappait au contrôle régalien de l’Etat du Mali. Cela, malgré tous les discours spécieux et lénifiants, dont l’objectif était de tromper la vigilance des autorités gouvernementales. Tant d’Accords signés ou paraphés n’ont jamais abouti au retour effectif de l’Etat à Kidal !
Depuis janvier 2013, Kidal était devenue le symbole, la matérialisation de toutes les intrigues et manipulations géopolitiques et l’épicentre des activités terroristes conduisant à l’expansion du terrorisme dans notre pays, et au-delà.
En empêchant l’Armée malienne d’entrer dans la ville de Kidal, la France a commis la mère de toutes les fautes politiques et géostratégiques. Mais en réalité, l’Armée française n’a fait que mettre en exécution les termes d’une Convention, édictée par la France officielle, le 15 septembre 1907 dite Convention de Bourem, explique le spécialiste de la crise du Nord.

C’était à partir de cette enclave ainsi créée et entretenue, surveillée et contrôlée par l’Armée française, que les terroristes se sont organisés, des années durant, pour se propager sur plus de 80 % du territoire du Mali, dans le reste du Sahel et sur une partie de l’Afrique de l’Ouest, pour s’incruster plus tard au Burkina Faso et au Niger.
Et ce malgré la présence, pendant plusieurs décennies, de plus de 50 000 agents des Forces armées et plusieurs Opérations militaires (Serval, Barkhane, G5-Sahel, Takuba, EUTEM, EUCAP, FAMa).

‘‘A partir de juin 2021, les FAMa, les Chefs militaires, les hommes de troupes, sous la conduite des nouvelles autorités de la Transition, ont décidé de prendre rendez-vous avec l’Histoire, la Grande Histoire de notre peuple.
Les FAMa sont ainsi passées à l’offensive. Fait suffisamment rare ou inédit dans l’Histoire pour être souligné : les FAMa, en même temps, recrutent, forment, s’équipent avec des armements adéquats, mènent la guerre imposée et gagnent de nombreuses batailles.
Aujourd’hui, Kidal est libre et Kidal restera libre à jamais ! Hommages et reconnaissances éternelles aux FAMa, les Môné Bô Denw, le Mali n’oubliera jamais votre sacrifice !’’ dit Choguel Kokalla Maïga sous les ovations de la salle surchauffée.

II. La Clarification.
1. Clarification pour clarification, dès l’entame de ce chapitre très attendu, où l’on voulait les enregistreurs de tous les smartphones allumés, le Dr Choguel Kokalla MAÏGA n’a laissé l’ombre d’aucun doute sur la qualité au pupitre ‘‘Ni mon titre de Président du Comité Stratégique du M5-RFP, ni celui de Premier ministre ne sont usurpés. A trois (3) reprises, les responsables du M5-RFP se sont concertés, les deux premières fois en juin 2020 et en décembre 2020, pour désigner celui qui est habilité à coordonner et à orienter les actions du Mouvement, une troisième fois, en mai 2021 pour proposer le nom de celui qui doit être nommé Premier ministre par le Président de la Transition.
A trois reprises, et de la manière la plus franche, la confiance des camarades s’est portée sur ma modeste personne pour occuper les deux postes.
C’est le lieu pour moi de leur réitérer mes remerciements pour cet insigne marque d’honneur et de confiance. Ceux qui se sont prononcés lors de ces trois consultations l’ont fait librement et en toute responsabilité’’.

2. Exigence et culture de redevabilité, le président du Comité stratégique du MRFP estime qu’en retour de cet honneur, il a une obligation de rendre compte à ses mandants, à ceux qui l’ont choisi ‘‘et, par-delà leur personne, de rendre compte à tous ceux qui, à Bamako, à travers le Mali et dans la Diaspora se sont mobilisés pour que les choses changent au Mali, qu’une gouvernance vertueuse se substitue au pouvoir d’une oligarchie corrompue, que les rapports d’échanges fructueux et de partenariat fécond se substituent aux relations d’allégeance et de soumission obséquieuses entre dirigeants, entre acteurs militaires et civils de la Transition’’.

3. Sur les angoisses et les inquiétudes, des militants et militantes, sympathisants et sympathisantes du M5-RFP, le président du Comité stratégique du M5-RFP clarifie qu’il ne peut se dérober d’étancher leur soif d’explications. Au moment où ils ont, eux, et de nombreux Maliens, ‘‘Le net et persistant sentiment que sur la Transition malienne plane un véritable spectre de la confusion, de l’amalgame. Ce spectre s’accompagne d’un corollaire constitué par un véritable risque de remise en cause des résultats de la lutte héroïque et de la marche victorieuse du peuple malien. Pire, et il n’est pas excessif de le soutenir, nous nous trouvons face à un risque regrettable et inimaginable il y a seulement trois (3) ans, de retour programmé en arrière’’.

4. Face à leurs préoccupations, Choguel Kokalla MAÏGA ne se dérobe point, il prend parti de leur dire la vérité, car ‘‘aujourd’hui, il y a un grand besoin de créer un vrai électrochoc, afin de corriger et sauver ce qui peut l’être. Vous avez besoin de comprendre ce qui se passe, au moins actuellement dans les grandes lignes, tout en préservant l’essentiel : la marche victorieuse de la Transition malienne, le refus de tout retour en arrière ou la résurgence des anciennes pratiques contre lesquelles, les Maliens se sont battus’’.

Celui qui fait office de Premier ministre ne se fait aucune illusion qu’après le meeting, ‘‘Tout sera de nouveau mis en œuvre pour me mettre en conflit avec le Président de Transition et ses compagnons. Ils échoueront In Châ Allah ! L’essentiel pour moi, c’est de ne pas être accusé plus tard de m’être tu sur la vérité, sur les risques et menaces qui pèsent actuellement sur la Transition, en un mot, d’avoir manqué à mon devoir de redevabilité’’. Comme le dit la sagesse : N’Teri ne ye a fo i ye, a fissa N’Teri ne tun be a kalama. Donc, ‘‘m’ba fo pian !’’

5. Agissant donc en sa qualité de mandataire, il a décidé de cette rencontre pour s’acquitter de son devoir de rendre compte à ses mandats et aux Maliens qui ont largement plébiscité le Mouvement. Choguel Kokalla MAÏGA, a tenu, en tant que Premier ministre, de rendre un hommage mérité à certaines composantes de la société malienne : les militaires maliens qui se battent, se sacrifient avec dévouement et abnégation au front, les syndicats, les Chefs religieux, les Maliens de la Diaspora, les Influenceurs, les opérateurs économiques, ainsi que ceux que je nomme les soldats de l’économie, les agents des services financiers de l’Etat. Car, leurs actions conjuguées ont permis aux Maliens de résister, d’être résilients et d’avoir confiance en eux-mêmes, toutes choses qui nous ont permis de tenir face à toutes les pressions.

6. Clarification pour clarification, pour le président du Comité stratégique du M5-RFP, ‘‘L’histoire retiendra que tout le processus a été enclenché à partir du Mali avec le changement de régime et de paradigme politique, le 18 août 2020, mais surtout, à la suite de la Rectification de la trajectoire de la Transition, intervenue le 24 mai 2021, lorsque le Comité National pour le Salut du Peuple (CNPS) et le Mouvement du 5 juin – Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP), ont choisi de s’allier pour sortir le pays de l’ornière. Tout est parti de l’après 7 juin 2021, jour de l’investiture du Président de la Transition et de la nomination du Premier ministre, qui formera le premier Gouvernement de la Transition rectifiée, le 11 juin 2021’’.
Pour l’histoire, il fait le témoignage que ‘‘les membres de l’ex-CNSP ont résisté à toutes sortes de sollicitations de parrainage par des puissances étrangères ! Ce qui est à leur honneur de Patriotes Maliens ! Si au début de la Transition, ils n’étaient intéressés que par leur propre sort, ils auraient cédé aux sollicitations de certaines puissances étrangères, et ils auraient eu la paix comme sous d’autres cieux avec d’autres pouvoirs de Transition’’ !
7. Quid des vraies raisons pour lesquelles le M5-RFI a parlé d’une exigence de clarification.
Le président du Comité stratégique du M5-RFP explique qu’‘‘à l’issue des ANR, le peuple malien réuni dans toutes ses composantes, a retenu l’intervalle de six (6) mois à dix (10) ans comme durée de la Transition. Le Président de la Transition, après consultation avec le Premier ministre et les responsables de la Commission d’organisation des ANR, a retenu une durée de cinq (5) ans, comme base de négociation avec la CEDEAO et la Communauté internationale.
Il a dépêché, le 31 décembre 2021, une délégation de Haut niveau auprès du Président en exercice de la CEDEAO pour soumettre ces conclusions. La suite est connue…
La durée de la Transition a été ainsi librement fixée à 24 mois à compter du 26 mars 2022, à la suite d’un décret signé par le Président de la Transition et le Premier ministre : Décret N°2022-0335/PT-RM du 06 juin 2022.
Donc, la Transition est censée prendre, le 26 mars 2024. Mais elle a été reportée sine die, unilatéralement, sans débat au sein du Gouvernement. La suite est connue de tous.
Aujourd’hui encore, il n’existe aucun débat sur la question, le Premier ministre est réduit à se contenter des rumeurs de la presse ou à une interprétation hasardeuse des faits et gestes du Ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation.
Le Gouvernement n’a aucune information sur le programme, ni le plan d’actions de l’AIGE (Autorité Indépendante de Gestion des Elections).
Or la création et la mise en place de cet organe fait partie des exigences majeures du peuple malien pour la réalisation du Mali nouveau, le Mali Kura.
La mise en place de cet organe a contourné toutes les procédures normatives dans le fonctionnement d’une équipe dirigeante.
Il est même étonnant que ce soit les tenants de l’ancien régime et nouveaux soutiens de la Transition qui manifestent leur satisfaction à son adoption’’.

8. Pour Choguel Kokalla MAÏGA, il s’agit là d’un ensemble de faisceaux qui poussent les Maliens, au-delà des militants et responsables du M5, à penser et imaginer toutes sortes de scénarios, à se lancer dans toutes sortes de conjectures sur la fin de la Transition.
C’est pourquoi, il pense qu’aujourd’hui, ‘‘il est temps que le peuple malien sache à quoi s’en tenir. (Parce que) Tout se passe dans l’opacité totale, à l’insu du Premier ministre, j’ai le courage et l’honnêteté intellectuelle de le reconnaître tout en le déplorant vivement.
Ce n’est nullement à ma personne qu’un préjudice se trouve porté. Après tout, je ne suis que l’humble serviteur d’une cause que je considère comme sacrée : la promotion d’un Mali nouveau, du Mali Kura, débarrassé des anciennes pratiques.
Mais la question se pose : l’efficacité de l’action gouvernementale ne se trouve-t-elle pas compromise par le dysfonctionnement qui se note entre les institutions ? Et, question subsidiaire : à qui profite le dysfonctionnement ? Assurément, pas au Peuple malien dont les préoccupations sont largement connues’’.
Pour lui, ‘‘nous étions bien partis, forts de l’appui de la Nation toute entière. Nous étions modèles. Aujourd’hui, ne sommes-nous pas en passe d’être dépassés ?’’

9. Pour le militant politique, la patience stratégique et le sens de responsabilité devant l’Histoire instruite au mouvement, ne doivent pas être assimilés ‘‘à de la peur, à de l’ignorance, à l’absence de vigilance, à une mauvaise compréhension ou une analyse des propos, faits et gestes(ou) même d’opportunisme’’.

‘‘Il y a un véritable risque de graves reculs aussi bien politiques que sociaux. Des pratiques que le peuple malien a ouvertement et publiquement combattues, hier seulement, sous l’ancien régime, refont surface, au galop, quand ils n’ont pas pignon sur la rue aujourd’hui. En effet, depuis la remise en cause du Pacte d’honneur scellé le 24 mai 2021, les choses vont de mal en pis’’.

10. Sur la floraison des partis politiques sous la transition, le président du Comité stratégique du M5-RFP explique : ‘Nous sommes tous d’accord que la totalité des changements imprimés à la Transition, les principaux acquis de la Transition résultent de la mise en œuvre des résolutions des ANR. Or, celles-ci avaient expressément recommandé, par exemple, la réduction du nombre des partis politiques. (Imaginez 200 partis politiques pour une population de 22 millions d’habitants !)
En dépit de cette recommandation, ce qu’il m’est donné de constater est tout simplement stupéfiant. Entre 1991 et 2021, donc en 30 ans, il y a eu la création de deux cent (200) partis politiques au Mali. Entre 2021 et 2023, en deux, et après les ANR, il y a eu la création avec délivrance de récépissés de cent (100) partis politiques ! Qu’est-ce à dire ? Uniquement ceci : une volonté délibérée d’en ajouter à la confusion ; plus il y en aura, plus il sera loisible de les manipuler’’.

11. Sur la Remise en cause du Pacte d’honneur, il dira que ‘‘Le 24 mai 2021, un Pacte d’honneur a été scellé entre l’ex-CNSP et le Comité Stratégique du M5-RFP pour rectifier la trajectoire de la Transition. Celle-ci n’a cessé de donner satisfaction tant que les clauses du Pacte ont été respectées. Subitement, et ce, depuis bien avant la campagne référendaire de juin 2023, plusieurs tentatives, plus ou moins réussies, de remises en cause des clauses dudit Pacte d’honneur, se sont manifestées au grand jour, sans aucun scrupule.

J’en ai régulièrement informé le Comité Stratégique du M5-RFP. En même temps que j’implorais chacun de se prémunir de ce que j’ai appelé la patience stratégique. Il s’agissait d’agir de sorte que les tiraillements et désaccords politiques à Bamako, n’aient un écho ou un impact négatif sur les populations maliennes qui ont placé leur espoir dans la réussite de la Transition, sur le moral des FAMa engagées sur le champ de l’honneur, au nom de la sécurité des personnes et des biens, sur l’image et la réputation internationale du Mali et, enfin, sur le grand espoir des Africains et de tous les Hommes épris de justice de par le monde’’.

12. Sur la gestion de la fin de la Transition, Choguel dit avoir demandé à ses camarades qu’aucun responsable du Comité Stratégique du M5-RFP, n’échafaude des schémas la concernant sans au préalable que le Premier ministre, qui est aussi Président du Comité Stratégique du M5-RFP, n’en discute avec le Président de la Transition et ses compagnons d’armes. Ce ne sera qu’à l’issue de cet échange que chacun sera libre de tirer les conclusions qu’il juge nécessaires. La demande d’un tel échange formulé par le Premier ministre depuis 2023 reste à ce jour sans suite !

III- Propositions
Au nom de la constance dans la résistance, le président du comité stratégique du M5-RFP, le Dr Choguel MAÏGA consacrera la troisième partie de son intervention à des exhortations pour des actions à ne pas cesser de mener.

Avant, toutes choses, il fait constat qu’actuellement les soutiens de la vingt-cinquième heure ont envahi les rouages de la transition et malheureusement ils sont en train d’obtenir, par la fausse adhésion, ce qu’ils n’ont pas réussi à obtenir par leur opposition au processus historique de renaissance nationale. Aussi, la vigilance devrait-elle rester de mise ?
Trois ans après les évènements ayant abouti à la Rectification, Choguel Kokalla MAÏGA, en appelle à tous les militants et sympathisants du M5-RFP, et, par-delà leur personne, à tous les Maliens acquis au vrai Changement pour la Refondation, pour le Mali Kura, quel que soit leur positionnement politique avant le 18 août 2020 ou le 24 mai 2021. Il dit le faire en toute conscience, espérant que les uns et les autres sauront placer la Patrie, le Mali, au-dessus des considérations partisanes. Son message est un appel au sursaut patriotique.
Pour lui, ‘‘il y a aujourd’hui, plus qu’hier, la nécessité de réaliser l’Union sacrée pour la réussite de la Transition, de faire preuve de beaucoup de discernement et de patience stratégique, notamment en respectant certains principes’’. Pour la réussite de la transition, il énonce en cinq (5) points ces principes.

1. Je l’ai déjà dit et j’insiste là-dessus : debout, soyons unis comme bloc de granit sans fissures afin de rendre irréversible la victoire du Peuple. La lutte doit être implacable pour barrer la route à tous les adversaires de la réussite de la Transition.
Vous les connaissez autant que moi ; ce sont les faux soutiens de la Transition, les agents doubles, ceux qui ne respectent pas ou contrarient la mise en œuvre des exigences du peuple malien, les conditions de la construction du Mali Kura. Cela nécessite que vous continuiez à faire preuve de patience stratégique, pour ne pas céder au découragement. Vous subirez des coups, mais vous ne baisserez pas les bras. Il vous incombe d’être ceux et celles qui donneront l’estocade. C’est une nécessité vitale pour la survie du Mali, en tant que Nation, en tant qu’Etat unitaire et laïc.

2. La réussite de notre combat dépend de notre respect des autorités de la Transition, de ses institutions. La cohésion nationale doit se faire et se renforcer autour de la personne du Chef de la Transition. Il a plu à Allah Soubhana wa Taala que ce soit lui qui soit actuellement le premier d’entre nous.
Pour cela, nous lui devons respect. Dans tous les Etats dignes de ce nom, que le pouvoir soit d’essence religieuse ou d’émanation laïque, la personne du chef est toujours au-dessus des basses considérations même si elle n’est pas toujours sacrée.
Rien de consistant ne saurait se faire dans le désordre. Or, le respect des autorités politiques est garant de force et de stabilité. Aussi, ma deuxième recommandation : ayons à l’endroit de nos institutions, du Chef de la Transition et de ses compagnons d’armes, le respect qui leur est dû.
3. Ma troisième recommandation s’énonce comme corollaire du précédent ; elle est d’inciter à respecter et à soutenir, sans réserve, les FAMa. Je n’ai cessé de le dire depuis mes messages de campagne de la présidentielle de 2013 : l’Armée est l’épine dorsale, la colonne vertébrale de la Nation.
Des années durant, l’on a tenté de nous faire croire à son inutilité voire au danger qu’elle représenterait pour la démocratie si elle est bien formée, bien équipée. Elle a été émasculée, ridiculisée. Aujourd’hui, avec la Rectification de la Transition, elle a été réhabilitée, s’acquitte de ses missions régaliennes avec honneur et dignité à notre grande satisfaction. Nos officiers, sous-officiers, soldats du rang nous ont restitué notre souveraineté, notre honneur et notre dignité. Aussi, en toute circonstance, que notre soutien ne leur fasse jamais défaut.

4. « La vérité, l’âpre vérité », ne cessait de recommander un grand homme bien connu. De mon côté, je vous la recommande. Elle différencie l’homme, la femme, sincèrement engagé dans le processus de Refondation de ceux et celles qui cherchent à s’incruster entre nous pour nous affaiblir et nous détruire.
Aussi, tenons le discours de la vérité, en toutes circonstances.

5. Enfin, et, de nouveau, en toute circonstances, aimons le Mali et restons patriotes. Notre pays n’est pas n’importe lequel. Il n’est pas une construction artificielle née d’un fantaisiste découpage colonial, mais l’unification en un pays constitué d’Etats ayant en commun, par-delà la diversité des us et coutumes, le fait de s’être organisés en Nation bien avant l’arrivée du colonisateur.

La REDACTION

Source : Info Matin

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