Devant le Congrès américain, mercredi dernier, Trump, qualifiait les pays comme la Russie, la Chine, de « pays voyous » qui menacent les intérêts américains. Ces propos ont choqué le gouvernement chinois qui n’a pas tardé de les dénoncer comme étant une « mentalité de guerre froide ».
Dans la tradition américaine, chaque président est invité à une rencontre annuelle avec son Congrès. Cette rencontre fut le lieu pour Trump de faire le bilan d’une année de règne, mais en même temps de présenter son projet pour les années à venir. C’ est lors de cet évènement que le milliardaire américain montre sa ferme volonté de combattre tous les ennemis des États-Unis qu’il prend par leur nom : « Autour du monde, nous faisons face à des régimes voyous, des groupes terroristes, et des rivaux comme la Chine et la Russie qui menacent nos intérêts, notre économie et nos valeurs. »
Ces propos n’ont pas pu être digérés par le gouvernement chinois qui n’a pas tardé à les dénoncer. À ce titre, la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Hua Chunying s’exprima contre ces phrases de Trump : « Nous espérons que les États-Unis abandonnent leur mentalité de guerre froide, qui est un concept dépassé. »
Par ailleurs, la chine appelle à l’union dans l’intérêt de tous les pays du monde entier. À cet effet, il convient que tous les deux pays dépassent leur contradiction. C’est ce qui est ressorti de l’entretien entre le Premier ministre chinois Li Keqiang et Therasa May. Les deux pays, au lieu de se laisser emporter dans des guerres d’adversité, doivent plutôt unir leur force afin de lutter efficacement contre le terrorisme. Hua Chunying annonce leur volonté de s’entretenir avec les États-Unis dans les jours à venir dans le plus grand respect afin de renégocier leur coopération.
Le milliardaire américain, bien que donnant l’impression de changer, doit prêter assez d’attention à ses discours. Les discours qui peuvent être considérés comme provocateurs doivent être écartés. Le monde que nous vivons souffre déjà énormément sous le poids des guerres terroristes et du réchauffement climatique. Par conséquent, il revient à tous les pays, développés ou en voie de développement, de se donner la main pour éradiquer ces fléaux dans le monde, c’est-à-dire le terrorisme et le changement climatique. Pour se faire, il importe de dépasser nos contradictions en faisant valoir l’intérêt général. Cette acceptation de l’autre malgré nos différences constitue une condition primordiale de la paix.
Fousseni TOGOLA, journaliste-blogueur à Doniblog
Le Pays