Un total de 17.805 meurtres a été décompté par les autorités entre avril 2014 et mars 2015.
Sur les cartes mondiales du taux d’homicide par pays, l’Afrique du Sud figure toujours en rouge ou en noir. Depuis la fin du régime de l’apartheid, le pays est confronté à une criminalité très forte dont les causes sont principalement les immenses inégalités économiques qui fracturent le pays et une haine raciste qui demeure dans certaines catégories de la population.
À lire aussi: Quand Jacob Zuma ne décroche pas son téléphone pour saluer Barack Obama
Loin de baisser, le nombre de meurtres a augmenté au cours de l’année écoulée. Les autorités sud-africaines ont annoncé mercredi 30 septembre que 17.805 meurtres avaient été enregistrés entre avril 2014 et mars 2015 dans le pays, soit une hausse de 4,6% sur un an. L’équivalent de 782 personnes tuées supplémentaires.
Le correspondant de l’Agence France-Presse à Johannesburg a cependant signalé dans un tweet que le nombre d’agressions sexuelles est en baisse mais reste très haut, avec en moyenne une agression toutes les 10 minutes sur le plan national.
Après avoir diminué pendant plusieurs années pour atteindre un minimum de 15,554 meutres sur la période 2011-2012, le nombre d’homicides est donc reparti à la hausse en Afrique du Sud. Les vols armés sont également en hausse.
«17.805 meurtres est un chiffre qu’on pourrait attendre d’un pays en guerre», a critiqué Dianne Kohler Barnard, une figure politique de l’Alliance démocratique, le principal parti d’opposition.
Le gouvernement sud-africain a lui admis qu’il luttait contre un véritable fléau, tout en affirmant que la criminalité dans son ensemble a baissé ces dix dernières années. Mais l’Afrique du Sud est encore loin d’être un pays sûr où vous pouvez vous balader dans la rue en toute sécurité à n’importe quelle heure de la journée.