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CHEIK TIDIANE FOFANA A PROPOS DES LICENCIEMENTS AU NIVEAU DE L’AUREP : « Nous ne comprenons pas que vingt-huit pères et mères de famille se retrouvent immédiatement dans la rue »

Licenciés depuis 6 mois, les désormais ex travailleurs de l’AUREP au nombre de 23 n’ont que leur yeux pour pleurer. Des chefs de famille, à cause du ministre Boubou Cissé ont été mis à la porte. Alors, pour s’enquérir davantage des raisons qui drainent derrière ce licenciement, nous avons rencontré Cheik Tidiane Fofana, secrétaire Général du Syndicat de la section nationale des Mines et des Industries (SENAMI)

Cheik Tidiane Fofana, secrétaire Général du Syndicat de la section nationale des Mines et des Industries (SENAMI)

La Sirène : Bonjour Monsieur, veuillez-vous présenter à nos lecteurs ?

Cheick Tidiane Fofana : je suis Cheick Tidiane Fofana juriste à l’AUREP secrétaire General du syndicat Section Nationale des Mines et des Industries (SENAMI)

La Sirène : Pouvez-vous nous donner plus de détails sur le licenciement au sein de votre structure ce sujet ?

C.T.F : Depuis bientôt six ou sept mois que cette situation perdure au niveau de notre structure. Mais il va falloir une brève historique de la situation que vit l’AUREP. Les difficultés financières de la structure résultent de la dégradation de la situation sécuritaire dans le nord du pays qui renferme plus de 80% des blocs pétroliers. L’AUREP génère des fonds propres, c’est une structure qui est rattachée au secrétariat général du ministère des mines mais qui fonctionne sur fonds propres. Donc depuis 2012, avec la crise les sociétés pétrolières sont rentrées. La structure n’était plus en mesure de faire face à ses prestations financières. Or il y’avait au moins une bonne trentaine des agents contractuels qui avaient été recrutés sur fonds propres. Aujourd’hui, d’après le ministère des mines l’état s’est trouvé dans des difficultés financières notamment le cabinet pour faire face à ses charges financières. En un mot c’est le motif économique qui justifie ce licenciement.

LA SIRENE : selon le ministre ce sont les motifs économiques qui poussent au licenciement, qu’en pensez-vous ?

C.T.F : Nous partageons le motif mais c’est la manière que nous déplorons. L’AUREP ET le programme de Développement  des ressources minérales sont confrontés au même réalité et tous les services sont  rattachés aux mines.  Une  solution a été trouvée pour le PIDRN. Il fallait chercher avec les travailleurs  pour trouver les voies et moins. Même une réduction du salaire pouvait être envisageable, mais  il  veut juste  tuer la structure ;

La Sirène : Les agents licenciés sont au nombre de combien ?

C.T.F : Nous sommes précisément au nombre de vingt-huit mais parmi ces vingt-huit il y’a trois qui entre temps ont fait valoir leur droits à la retraite. Il y’a un jeune juriste géologue qui a passé avec brille au concours de la fonction publique, il y’a une comptable qui a eu un autre point de chute. Au jour d’aujourd’hui nous sommes vingt-trois.

La Sirène : Est-ce que l’AUREP vous a fait des promesses de réembauchés ?

C.A.F : Les promesses, disons, elles sont monnaies courantes. Chaque fois qu’il y’a des licenciements, suivant le code du travail les différents postes seront forcement occupés par les mêmes qui reviennent dans les deux ans à venir. C’est ce que le code prévoit. La priorité aux licenciés pendant les deux ans mais dans la pratique c’est tout à fait autre chose et donc précisément aucun espoir au jour d’aujourd’hui.

La Sirène : Après votre licenciement, est ce qu’il y’a des agents qui ont été recruté au sein de l’AUREP ?

C.T.F : Je ne pourrais pas dire que des agents ont étés employés, c’est trop dire. Nous sommes officiellement licenciés depuis le 6 Avril et même là, le payement des droits devrait suivre le licenciement et cela nous fait plus deux mois jour pour jour que nous n’avons pas perçu le moindre par rapport au paiement effectif de nos droits par ce que en réalité nous contestons la procédure de licenciement à la matière par ce que tout simplement nous pensons que le dialogue a manqué. Nous pensons que dans un pays ou les plus hautes autorités ont toujours tablé sur la création des centaines et des centaines des milliers d’emplois. Nous ne comprenons pas que vingt-huit pères et mères de famille se retrouvent immédiatement dans la rue au vu et au su de tout le monde sans le moindre dialogue mois je pensais qu’il y’avait une autre manière de gérer cette situation. Nous ne sommes pas cent, nous ne sommes pas deux cent, on est vingt-huit. Des pères et des mères des familles qui se retrouvent dans les rues c’est vraiment regrettable ! Des jeunes contractuels qui ont été formés dans des grandes écoles du Mali, de la sous-région du Maghreb et même l’IFP de Paris, la structure a consenti plus de six cent millions pour leur formation pendant les dix ans que vit la structure et voir ces contractuels dans la rue et soit disant les faires remplacer par des fonctionnaires, c’est vraiment regrettable, c’est un gâchis pour ; ce pays pour l’autorité de recherche pétrolière.

La Sirène : Vous êtes licenciés depuis quand ?

C.T.F : Nous sommes officiellement licenciés depuis deux mois.

La Sirène : Est-ce que vous avez été mis dans vos droits ?

 

C.T.F : Depuis deux mois nous sommes à l’attente de nos droits de licenciement.  Surtout je tiens à vous rappeler que entre- temps notre syndicat a pu négocier un protocole d’accord, lequel protocole stipulait expressément, un protocole signé par l’actuel secrétaire général du département des mines, le conseil national du patronat, la direction nationale du travail. Il a été très clair, il est dit dans ce protocole de surseoir à tout licenciement dans le secteur des mines de la recherche pétrolière, de l’administration minière jusqu’à ce que des mesures d’accompagnement soient sérieusement adoptées et malheureusement jusqu’à maintenant on n’est pas allé vers ce dialogue à l’interne et subitement on est dans face à ce licenciement depuis deux mois.

Source: La Sirène

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