Mme Haïdara Aïssata Cissé dite Chato qui faisait office de porte-parole des députés de la 6ème législature qui étaient farouchement opposés à la dissolution de l’Assemblée Nationale a finalement accepté de siéger dans le Conseil National de la Transition. Quelle contradiction au profit de la « politique du ventre » en marche au Mali depuis un certain temps ?
Dans un passé récent, au nom de ses compagnons députés de la 6ème législature, Mme Haïdara Aïssata Cissé dite Chato avait condamné avec la dernière rigueur la dissolution de l’Assemblée Nationale et la non constitutionnalité de sa dissolution après la démission forcée du Président de la République en rappelant l’importance et la nécessité de la stabilité des institutions en démocratie par le respect de la Constitution et ce, conformément au protocole de la CEDEAO pour la démocratie et la bonne Gouvernance qui interdit toute forme de changement anticonstitutionnel : « Nous estimons que cette dissolution n’a aucune base constitutionnelle, c’est pourquoi, nous exigeons le maintien de l’Assemblée Nationale », disait Mme Haïdara Aïssata Cissé dite Chato. Dans un souci de continuité constitutionnelle consensuelle, de la continuité de l’Etat, elle avait demandé aux Chefs d’Etat et de Gouvernements de la CEDEAO et aux membres du CNSP le rétablissement de l’Assemblée Nationale : « Sachant le rôle important que peut jouer les élus du peuple en cette période très difficile pour notre pays, nous demandons le rétablissement effectif de la Constitution du 25 février 1992 qui stipule qu’en cas de dissolution de l’Assemblée nationale, des élections législatives doivent se tenir dans les quarante (40) jours qui suivent le cas échéant aucune dissolution n’est possible. Il faut rappeler que sans le parlement avec des élus, le Mali ne sera plus représenté dans les instances régionales, sous régionales et internationales; ce qui peut être fatal pour un pays déjà en difficulté sociale, politique, sanitaire et sécuritaire. Le Conseil National de la transition proposé dans la Charte de la Transition ne peut en aucun cas remplacer l’Assemblée Nationale sur le plan sous régional, régional, et international », avait fait savoir Mme Haïdara Aïssata Cissé dite Chato au nom de ses collègues.
Elle avait précisé qu’ils mettront tout en œuvre pour réhabiliter leur institution, y compris par voie judiciaire nationale, sous -régionale et internationale.
Au moment où (…)
TOUGOUNA A. TRAORE
NOUVEL HORIZON